Bénin : La grève des syndicats largement suivie

Le constat fait ce mardi 16 janvier 2018 à Cotonou et environs, est que la motion de grève générale lancée par
les centrales et confédérations syndicales a bien pris.Malgré les messages et actes d’intimidation du gouvernement, les travailleurs des secteurs de l’éducation, de la santé et l’administration publique, ont suivi le mot d’ordre de grève. Au cours de la première journée de ces manifestations, le constat est ahurissant : le secteur public tourne au ralenti.

Quartier libre dans les écoles et collèges publique

Vers 10 heures aujourd’hui au Collège d’enseignement général (Ceg) Gbégamey de Cotonou, les élèves déambulent dans la cour. « Depuis le matin, on n’a fait aucun cours », a confié Luc, un élève en classe de terminale. Et de nombreux élèves ont fini par rentrer chez eux. Au Ceg Houéyiho, le constat est le même, à la différence que certains professeurs ont dispensé normalement leurs cours. Mais selon Thomas Sonon un enseignant, après son tour effectué entre huit heures et neuf heures ce mardi matin, la proportion d’élèves absents a un peu pris le dessus sur celle des présents. Des indiscrétions font état de ce que la majorité des professeurs présents sont des ‘’répétiteurs’’.

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Au collège d’enseignement général de Vèdoko, les élèves sont en balade dans la cour. Les professeurs discutent paisiblement, par petits groupes de deux ou trois. Les représentants syndicaux rencontrés dans l’établissement, ont confirmé l’effectivité de la grève.

Au CEG Sègbèya dans le troisième arrondissement de Cotonou, les élèves composent ce mardi pour le compte du deuxième devoir du premier semestre, sous la surveillance des enseignants vacataires. Par contre, au Ceg Suru-Léré, pas de trace d’enseignants. Les élèves sont abandonnés à leur sort et préfèrent rentrer, selon les confidences de quelques uns rencontrés dans les ruelles du quartier Kpondéhou. Au Ceg Akpakpa centre, quelques enseignants sont présents sans intervenir dans les classes. Ces différents collèges sont déserts pour ainsi dire en ce jour.      Ici nous sommes au Ceg le plateau à Womey .Il est neuf heures et seize minutes environ, heure locale. Les salles sont presque vidées de leurs occupants.  Certains ayant appris le nouvelle des grève   se retournent à la maison, d’autres attendent dans la cour    .C’est dans cette ambiance que nous avons  retrouvé l’établissement les apprenants à notre arrivée   .Interrogé  sur place, Tossou Gildas, élève en Seconde 3 ,nous a confié qu’ils avaient entamé un cours dans la matinée avec  leur prof quand les syndicalistes sont venus les faire sortir  des salles. « Donc ils n’ont pu continuer » a-t-il témoigné. Après le Ceg le plateau, nous avons mis le cap sur l’Ecole primaire publique de Togoudo .Là,  le constat est différent. Les élèves sont occupés  dans leurs salles respectives sauf  une seule classe du groupe B .Surprise en pleine séances d’exercices avec ses élèves ,Alokpa Marguerite, directrice du groupe B de l’Epp Togoudo nous a confié avoir fait acte de présence  pour pouvoir le point de l’observance du mouvement par son personnel rendre à qui de droit . « Nous sommes en grève » a-t-elle déclaré  .Pourtant plusieurs  classes sont en activité en ce moment  .Pour  Justifier le déroulement des activités, elle nous a confié que ceux qui animent les  séances de cours sont des stagiaires .Approchée, Rébéca Bokodaho, une stagiaire  nous a confié qu’elle fait cours parce qu’elle n’est pas trop concernée par le mouvement de grève. Au Ceg Godomey, la majorité des professeurs sont là mais ne travaillent pas.   A l’Uac, la grève est observée dans certaines entités tandis que dans d’autres non. Selon le témoignage des étudiants rencontrés sur place et qui ont requis l’anonymat, le mouvement a été observé par endroit.

Dans certaines écoles primaires, les écoliers sont bien en salle avec leurs enseignants. Mais ce n’est qu’une apparence. Au complexe scolaire de Zogbo qui compte quatre groupes pédagogiques, ce sont les instituteurs appelés “répétiteurs” qui sauvent la façade, selon un syndicaliste en poste, assurant l’intérim de son directeur absent. Ces occasionnels sont recrutés par les associations de parents d’élèves. Leur rôle, tenir les classes non pourvues d’enseignants titulaires. Ils ne sont donc, pas concernés par la grève des agents de l’Etat. Il faut remarquer néanmoins la présence de certains instituteurs titulaires. Ceux-ci prétendent vouloir juste évacuer des tâches non terminées la veille. Après quoi, ils devront libérer leurs élèves. Mais ils sont en fait là pour échapper à un éventuel contrôle de présence. A l’école primaire publique de Gbégamey qui est un complexe de cinq groupes, toutes les portes sont fermées. Même les répétiteurs recrutés par les parents d’élèves ont brillé par leur absence.

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Suivi à l’Homel, partiellement au Cnhu

Au centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant Lagune (Chu-Mel) de Cotonou, les argents sont absents, et certains bureaux fermés. Pas de monde au service prénatal qui est habitué à de l’affluence. Alors, on peut noter une sorte de désolation au niveau des usagers de ce centre. « Je suis venu ce matin pour faire vacciner mon garçon de neuf mois. Mais on vient de m’apprendre qu’il y a grève », a laissé entendre un monsieur. Cependant, dans ce centre hospitalier, l’administration a mis en place une mesure pour que le service minimum soit assuré dans certains services. Le directeur général du Chu-Mel, Thomas Dakin, a expliqué que la grève est bien suivie, mais qu’il a été mis en place un dispositif de réquisition pour permettre la continuité de quelques services. Il a précisé que la liste de réquisition a été obtenue avec les responsables syndicaux.

Un tour au Centre hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga, où le mouvement est suivi partiellement. Certains services ont fonctionné comme à leur habitude. C’est le cas de la cardiologie et du service de réanimation. Au niveau de ces services, les agents sont à leurs postes et les patients sont pris en charge. « J’ai été reçu normalement. Je n’ai pas senti de grève », a confié un patient au service de cardiologie.

L’administration publique n’est pas en marge

Au ministère de la santé ce mardi 16 janvier 2018, l’ambiance n’est pas celle des jours ordinaires. Sur la grande cour en effet, on ne voit que des véhicules d’autorités ; les membres du cabinet, les chefs services… Il n’y a presque pas de trace des agents. Au niveau de l’hôpital de zone de Suru-Léré, la grève s’observe. Ce centre qui grouille habituellement de monde, est visiblement désert. Quelques parents de patients font un tour à la caisse pour payer les prestations, mais le personnel de l’hôpital est en nombre réduit.

Au ministère de la décentralisation, le Secrétaire général adjoint du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’administration territoriale, avait saisi le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale à travers la correspondance n°001/ SYNTRASAT/SA, pour lui annoncer que ses membres observeront le mouvement de grève du mardi 16 au jeudi 18 janvier 2018. Les agents sont restés constants, suivant l’appel de leur syndicat. Idem au Ministère du Plan et du Développement. En plus des militants du Syndicat national des travailleurs du plan et de la statistique (SYNAPLASTA), le Comité syndical de base de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique CSB/INSAE), a annoncé dans une correspondance le 15 janvier 2018, le respect strict du mot d’ordre de grève. Cet appel est intervenu après la supposée déclaration du collectif des syndicats des ministères sur la grève générale, apprend-on de source proche de ce syndicat.

2 réponses

  1. Avatar de Lamanyi Michael
    Lamanyi Michael

    ont n’est pas satisfait du gouvernent ont veut reprendre les cours.

  2. Avatar de Joel
    Joel

     »Bénin : La grève des syndicats largement suivie »
    🙂
     »le constat est ahurissant : le secteur public tourne au ralenti. »
    🙂 🙂
     »appris le nouvelle des grève »
    🙂 🙂 🙂 🙂
    Bon, j’abandonne 🙂 🙂

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