Les confédérations et centrales syndicales et leurs affiliés se sont réunis à la Bourse du travail ce vendredi 5 janvier 2018. Au menu des échanges figure en bonne place des stratégies de riposte contre ce qu’ils appellent plan de liquidation des acquis démocratiques.Les travailleurs s’activent à réagir contre les ‘’dérives’’ du régime de la rupture. Hier vendredi 5 janvier 2018, tous les syndicats affiliés aux centrales et confédérations syndicales ont pris d’assaut la Bourse du travail sur invitation des secrétaires généraux. La Cstb, Cosi-Bénin, Cgtb, Csub, Unstb … et leurs syndicats affiliés étaient mobilisées pour ce grand rendez-vous de contrat de combat selon leur propos.
Des discussions, il ressort que l’heure est grave au Bénin. Face à cette situation qui fait reculer la démocratie et la liberté syndicale à en croire les syndicats, il faut une riposte à la taille de la provocation des travailleurs. Tour à tour, les secrétaires généraux ont pris chacun la parole, pour présenter à l’assistance les actes du régime de la rupture qui ont suscité la grande mobilisation des travailleurs venus de toutes les régions du Bénin. « Si nous décidons d’agir, c’est pour montrer à ceux qui nous dirigent que le Bénin c’est nous », a lancé le secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou qui déplore que les droits acquis sont arrachés aux travailleurs.
Que le bourreau ne devienne pas sympathique
Le Sg de la Csa-Bénin est ferme : « Dans une république démocratique, que le bourreau ne devienne pas sympathique ». Il en appelle à la conscience collective au même titre que les secrétaires généraux Christophe Houéssionon de la Csub, Emmanuel Zounon de l’Unstb… Nagnini Kassa Mampo de la Cstb pour sa part affirme a indiqué que « Talon ne peut pas faire une compétition contre son propre pays ». En affirmant qu’il y a un plan de liquidation des acquis démocratiques, Noel Chadaré de la Cosi-Bénin soutient et rappelle que le Bénin ne veut plus retourner à la période révolutionnaire. Il s’est étonné de l’attitude députés qui selon ses propos votent les lois les yeux fermés. Mieux, Noel Chadaré a fait savoir qu’aucun politicien n’a aidé ce pays depuis des années. Il invite les travailleurs à se mobiliser pour sauver le Bénin car : « Les politiciens sont tous en colonne, couvrez sous le régime de la rupture ».
A qui le tour ?
Si le gouvernement déroule son plan de restriction des libertés syndicales en interdisant la grève aux forces paramilitaires, aux agents de la santé et aux magistrats, à qui le tour, se demandent les syndicalistes, près à aller au bout dans cette lutte pour le retrait des lois liberticides. Les syndicalistes et leurs militants ont peaufiné la stratégie de riposte et n’entendent pas perdre le temps sur les actions à mener. L’évidence, c’est la grève, pensent-ils, qui défend les intérêts des travailleurs.
Une série de grèves dès la semaine prochaine
Chaque représentant de syndicat présent à la séance a adhéré à l’idée d’une grève générale au Bénin pour exiger le respect des droits des travailleurs. La Cstb débute soixante douze heures de grève renouvelable à partir du mardi 09 janvier. Les représentants syndicaux de l’Université d’Abomey-Calavi présents à la rencontre au même titre que les artisans du secteur informel ont indiqué que les étudiants et les enseignants des universités sont aussi favorables à la grève qui sera lancé le jeudi 11 janvier. Les secrétaires généraux ont par ailleurs invité tous les syndicats à une Assemblée générale dans les douze départements le mardi 9 janvier. Puis à un sit-in de protestation prévu à l’assemblée nationale le vendredi 12 janvier « pour inviter les honorables députés à ne plus aider le pouvoir de la rupture à conspirer contre notre démocratie », a martelé le Sg de la Cgtb.
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