Vincent Bolloré, patron de la chaîne française Canal +, est, depuis quelques jours, régulièrement pointé du doigt. En effet, le 22 décembre dernier, la chaîne aurait diffusé un « publireportage » (reportage – publicité) sur le Togo, afin de répondre à un autre reportage diffuséun peu plutôt dans l’année, concernant cette fois-ci, la mobilisation des opposants togolais au régime du président Faure Gnassingbé. D’ailleurs, ce reportage a été rediffusé au mois de novembre avant… De totalement disparaître dans la nature.
Il faut dire que la relation entre le Togo et la chaîne cryptée sont étroites. En effet, sur le territoire Canal + a réalisé l’an dernier, un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros ! Des intérêts économiques à protéger pour Bolloré qui aurait vu rouge suite à la rediffusion du premier reportage, au mois de novembre dernier. D’ailleurs, deux responsables de la chaîne auraient été mis à la porte.
Interrogé à ce sujet, Jean Baptiste Rivoire, rédacteur en chef pour Canal +, est catégorique : ces deux reportages ont un lien. En effet, monsieur Gnassingbé n’aurait que très peu apprécié qu’un reportage sur la mobilisation contre son régime soit diffusé deux fois, en l’espace de deux mois. Résultat, monsieur Bolloré aurait tenté de trouver une solution afin de calmer les esprits, quitte a empiéter sur la loi Bloche, loi française qui interdit à l’actionnaire de faire prévaloir ses intérêts économiques au détriment de la liberté éditoriale.
Accusé de faire prévaloir ses propres intérêts tout en protégeant ceux du président Gnassingbé, Vincent Bolloré se retrouve donc au milieu d’une drôle d’affaire.
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