Au cours de la présentation de vœux des parlementaires au président de l’Assemblée nationale, hier à l’hémicycle, le président Adrien Houngbédji est revenu sur certains dossiers qui ont ébranlé l’institution parlementaire. Il y a quelques semaines, des critiques ont été faites par des députés de la minorité parlementaire, relatives au vote de certaines lois dont celles interdisant la grève aux agents de santé et aux magistrats puis à l’incident du 21 décembre dernier. Pour Me Adrien Houngbédji, le parlement se doit de se respecter et de respecter les autres institutions de la République.
Profitant de cette opportunité qui lui est offerte, le président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, apparemment abattu et affligé par ces récents évènements qui ont secoué l’institution parlementaire, a tenté de se justifier à travers des aveux.
Extrait de la déclaration du président Adrien Houngbédji
« Ce n’est pas sans un certain pincement de cœur, nous sommes les uns et les autres les héritiers de la tradition démocratique installée au Bénin depuis la conférence des forces vives. Il en est de même de la grève des magistrats. Nous aurions aimé ne pas toucher à ce droit, nous avons dû le faire parce que des abus sont commis dans l’exercice de ce droit. C’est le lieu de le dire, c’est mon devoir de le dire. Je ne sais pas le sort qui sera réservé à cette loi par la Cour constitutionnelle. Quelque soit ce sort, nous respecterons les décisions de la Cour constitutionnelle.
De même que nous devons respecter les décisions de la Cour constitutionnelle, nous devons respecter aussi notre règlement intérieur, nous devons respecter aussi notre constitution. A propos de la décision concernant le Cos-Lépi, qui nous vaut également beaucoup de difficultés, beaucoup de problèmes, nous avons agi dans le respect du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire notre constitution. Notre règlement intérieur veut que l’Assemblée nationale soit maitresse de son ordre du jour. Ce qui nous a caractérisé ces trois dernières années, c’est une espèce d’éthique, une espèce de respect des uns et des autres. Des évènements du 21 décembre ont été des évènements douloureux, douloureux pour le président que je suis, pourquoi ? Parce que j’ai vu s’effondrer en l’espace de quelques minutes, un travail acharné de trois ans.
La presse s’en est saisi, les réseaux sociaux. Je voyais la colère montée de l’autre côté et très vite a défilé dans ma tête, la possibilité qu’on s’injurie les uns les autres, qu’il y ait des altercations, qu’on en vienne aux mains et sagement j’ai suspendu la séance et je n’ai pas sanctionné, j’aurais pu le faire. Je ne l’ai pas fait aussi parce que le collègue au cœur de l’incident est un jeune collègue, c’est sa première législature et je sais que la veille de l’incident, il m’a envoyé un message m’annonçant qu’il allait créer un grand problème. Le jour de l’incident, il est passé me voir me disant qu’il allait créer un problème. Je l’ai exhorté à la modération. Je n’ai pas réussi et ce qui devait arriver est arrivé. Je souhaite du plus profond de mon cœur que pareil incident ne se produit plus… » a déclaré en substance le président Adrien Houngbédji.
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