Cinq organisations syndicales opérant sur la plateforme portuaire se sont prononcées ce lundi 08 janvier 2018 sur les réformes engagées par le chef de l’Etat visant à déléguer la gestion du port à un mandataire. Cet acte, viole le protocole d’accord signé le 04 juillet 2017 et appelle à une manifestation vigoureuse en cas du statu quo. Les syndicats du Port autonome de Cotonou décident de passer à une vitesse supérieure en cas du statu quo.
Au cours d’une rencontre ce lundi, les cinq syndicats ont pris la résolution d’user de tous les moyens de lutte pouvant leur permettre d’obtenir gain de cause pour leurs revendications collectives. Ils ont soutenu leur position par le fait que, malgré tous les mouvements de grèves observés le mercredi 14 au jeudi 15 d’une part et ceux du jeudi 22 au vendredi 23 juin 2017 d’autre part, assortis de la signature d’un protocole d’accord le 04 juillet 2017, le chef de l’Etat décide de revenir sur le dossier de la gestion du port par un mandataire. Les syndicats restent dubitatifs sur les propos du chef de l’Etat qui a affirmé qu’il n’est pas au courant des grèves au Port alors que ces grèves ont suscité un atelier de réflexion à Bohicon avec la présence de son ministre à l’ouverture et à la clôture.
L’autre fait qui désole les cinq syndicats a rapport avec l’isolement des partenaires et des travailleurs dans la mise en place d’un comité ministériel pour les négociations et l’élaboration de projet de contrat à l’endroit du délégataire. Selon la déclaration des syndicalistes, le contrat approuvé par le conseil des ministres est gardé secret et caché aux administrateurs qui n’ont pas pu statuer sur le dossier ce vendredi 5 janvier 2018.
Mieux, ils dénoncent un conflit d’intérêt qui entoure le délégataire retenu qui avait été commis par le gouvernement pour un audit organisationnel courant janvier-février 2017 dont le rapport n’a jamais fait objet de restitution ni d’approbation par le Conseil d’Administration avant d’être remis au chef de l’Etat. Après une kyrielle de questionnement, le Syntrapac, le Satram-Cobenam, le Syntra-Ttp, le Synatramap et le Syntra-Cncb affirment que les réformes indélicates entreprises ça et là sur la plateforme portuaire visent à sacrifier l’intérêt général du peuple et des travailleurs. Une assemblée générale extraordinaire des travailleurs est convoquée pour le jeudi 11 janvier 2018.
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