Allocations universitaires au Bénin : Une mesure antisociale selon les étudiants

Afin de se démarquer du régime défunt, le gouvernement de la rupture a pris un certains nombres de décrets au niveau de l’enseignement supérieur. Lesquels décrets dont notamment celui portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires, n’ont pas reçu l’assentiment des responsables des organisations estudiantines. Ils estiment que cette mesure du gouvernement est antisociale et demandent purement et simplement l’abrogation du décret. Les trois organisations estudiantines (Fneb, Uneb et Unseb) sont très remontées contre la politique du régime de la rupture au niveau supérieur.

Ils l’ont fait savoir à travers leur motion de grève du 01 février 2018. En effet, ce gouvernement a pris dès son arrivée des décrets pour redorer l’image de l’enseignement supérieur au Bénin. Si cette bonne volonté est à encourager, il n’en demeure pas moins que les choses ont été faites avec célérité, au point de fouler aux pieds les franchises universitaires. Le décret sur lequel ces organisations estudiantines ne démordent pas est le décret n° 2017-155 du 10 Mars 2017, portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires. Ces étudiants estiment que ledit décret est une mesure antisociale. A les en croire, selon ce décret pour bénéficier des allocations universitaires, il faut avoir moins de 21 ans. Mieux, les quotas de bourse y sont fixés. Ainsi, pour la Faculté de droit et de science politique (Fadesp), seulement 50 bourses sont prévues de la première en troisième année. La Faseg et l’Injeps disposent chacun de 50 bourses aussi, de la première à la troisième année. La Fast quant à elle à 200 bourses, 90 pour la Fllac et 55 pour la Fashs.

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Ces responsables étudiants disent non à ce qu’ils appellent « la politique d’exclusion ». Au total, 1021 bourses disponibles pour les facultés et écoles. Pour le président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), Alain Nouho joint au téléphone hier mercredi 07 février 2018 par notre rédaction, le gouvernement veut leur faire avaler cette mesure, raison pour laquelle depuis le 10 mars 2017 que le décret a été pris, ils n’ont eu connaissance de rien. Ce n’est qu’en novembre 2017 soutient-il, que les trois organisations estudiantines ont été informées non seulement de la prise de ce décret mais aussi de son contenu.

« Ce qui a valu courant le mois de novembre une grève à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), pour s’insurger contre cette fausse mesure sociale », a-t-il déclaré.

Le gouvernement argue le président de l’Uneb, gagnerait à améliorer les conditions d’étude des étudiants et enseignants, en construisant des amphithéâtres, équipant les laboratoires et bibliothèques. Selon ses explications, les trois organisations estudiantines sont revenues à la charge lors de leur motion du 01 février 2018, pour interpeller le gouvernement afin que ce décret soit purement et simplement abrogé ainsi que les arrêtés d’application pris à cet effet.

« Si le gouvernement ne démord pas, nous allons passer à la vitesse supérieure » a-t-il ajouté, avant d’inviter les étudiants à rester mobilisés pour les prochaines luttes. Il faut préciser que cette grève de 72 heures est reconduite par tacite reconduction, jusqu’à satisfaction de leurs revendications dont figure en tête de liste l’abrogation de ce décret.

Liste des quotas des bourses fixés par faculté et école

  • Fsa : 10 bourses
  • Fllac : 90
  • Fashs : 55
  • Fast : 200
  • Fadesp : 50
  • Faseg : 50
  • Enam : 71
  • Ens : 25
  • Epac : 87
  • Fss : 90
  • Injeps : 50
  • Inmac : 20
  • Ifri : 10
  • Enstic : 20
  • Sefrio : 01
  • Sefop : 05
  • Imsp : 30
  • Inmes : 40

3 réponses

  1. Avatar de Dénis
    Dénis

    Commenter : si le pay ( bénin ) aura eu son développement à l’aide des allocations d’étude universitaire, que la majorité des jeunes béninois se deplaceront vers les autres pays.

  2. Avatar de Alexis hounyo
    Alexis hounyo

    Talon patrice fait peur aux étudiants avec ses réformes scélérate qui tuent les pauvres étudiants béninois que nous sommes.Talon patrice n’aime pas le pays. Mais nous les étudiants sommes conscient que ses réformes ne passeront pas.
    A bas l’autocratie de patrice Talon

  3. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Quelle est cette mesure saugrenue. Le déterminant qui permet de bénificier d’une bourse ne saurait être l’âge ou un quota réparti sur toutes les facultés. Etudiant, on peut l’être à tout âge. La seule restriction pour obtenir une bourse d’Etat, c’est d’avoir déjà obtenu une bourse allouée par l’Etat pour autre étude antérieure.

    Ce qui permet d’obtenir une bourse d’Etat pour une première formation universitaire, serait la capacité matérielle des parents ou tuteurs. On pouvait fixer un socle, par exemple le Smig plus 20 %.

    Ainsi les enfants des fonctionnaires ayant un salaire au-delà de cette limite ne pourront pas bénéficier d’une bourse d’Etat pour leur première formation dans l’enseignement supérieur.

    Mais on peut les aider à financer leur étude, si cela se révélait une charge insupportable pour les parents en leur accordant des crédits banquaires de formation, que leurs parents et eux-mêmes devront plutard rembourser.

    L’accès à l’enseignement supérieur ne saurait être fixé par quota, dans une démocratie, où tout le monde doit avoir les mêmes chances au départ.

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