Après le 2è congrès des Fcbe au Bénin : Le reste de l’opposition attendu

Les autres formations dites de l’opposition sont attendues sur le terrain des actions et surtout de la mobilisation. A l’instar des Fcbe, ces formations politiques doivent prouver leur capacité à prendre part comme concurrents sérieux aux échéances électorales à venir.Plus de sommeil dans les états-majors des formations politiques. Le 2è congrès des Fcbe, a fait retentir le coup de gong qui annonce le début des hostilités, non, des préparatifs des législatives de 2019. C’est dès maintenant et pas demain que les choses commencent. L’opposition accusée de dormir, de manquer de stratégie, d’être mal organisée, commence peu à peu à montrer des signaux de son réveil ou de sa prise de conscience.

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A côté des Fcbe qui ont donné le ton, des actions du parti Restaurer l’Espoir de Candide Azannai donnent l’impression que ce parti veut réellement aller au charbon. Reste à entendre d’autres membres de cette opposition comme Sébastien Ajavon qui est entré dans un mutisme incompréhensible. S’il est vrai que se taire, c’est encore parler, il y a qu’en politique, la présence permanente est nécessaire autant que des sorties médiatiques fréquentes.

Le président du patronat a déclaré son appartenance à l’opposition, mais il reste à le matérialiser à travers des actes concrets. A un an des législatives, la stratégie de ce leader arrivé 3è lors des dernières présidentielles, demeure inconnue. Lors de ces présidentielles justement, il avait été porté candidat sous la bannière d’une alliance de partis. Et certains observateurs se demandaient s’il n’était pas opportun pour lui de créer son propre parti politique.

D’abord pour percevoir l’accueil qui sera réservé à une telle formation politique, mais ensuite pour éviter qu’on ne lui vende des « logos » et non « les partis politiques même », pour reprendre ces expressions de l’ancien candidat à la présidentielle, Lionel Zinsou. D’autres membres de l’opposition qui n’ont plus fait signe depuis sont : Léhady Soglo, et Emmanuel Golou. S’il est vrai que ces deux acteurs politiques ont des affaires pendantes en justice par rapport aux crises nées ou créées au sein leurs formations politiques respectives, cela ne leur ôte pas pour autant leur statut d’acteurs politiques.

Si le premier, Léhady Soglo, a en plus un différend sur sa révocation par le gouvernement, comme maire de Cotonou, cela ne le dispense pas pour autant de continuer à exister politiquement. Si ce n’est à travers ses actions personnelles, ça peut être ses représentants ou ses militants. Il en est de même d’Emmanuel Golou qui a réussi la prouesse de se faire réélire à la tête du comité Afrique de l’International socialiste. Mais il semble se concentrer plus sur ses prérogatives au sein de cette institution, plutôt que de continuer à exister politiquement dans le pays. Il faudra aussi comprendre les ambitions du Fsp, qui marque le territoire à travers une animation politique remarquable.

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Mais le plus important en politique aujourd’hui, est de se battre pour avoir des représentants dans les instances de prises de décisions. Et c’est l’opportunité qu’offre les élections législatives. Pourquoi ne pas rêver pour une fois, de voir siéger au parlement même à titre expérimental, quelques députés issus du parti communiste. Léonce Houngbadji peut lui aussi caresser ce rêve surtout qu’il gagne de plus en plus en popularité et en expérience. C’est donc maintenant et pas demain que l’opposition doit fournir ses armes de combat politique à la loyale face à un pouvoir qui sans trop parler, a avec lui : des cadres, des stratèges, des manœuvriers et les financiers, capables de faire basculer les fondations les plus solides. C’est donc parti, le contrôle de la 8è législature se fait dès maintenant.

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