Bénin : Contribution de la veille citoyenne à la construction démocratique

Etoile rouge

La veille citoyenne, quoiqu’on dise, contribue à l’amélioration de la gouvernance au Bénin. Elle maintient également la démocratie béninoise acquise de haute lutte. Et c’est évidemment grâce au dynamisme des acteurs de lasociété civile qui s’y emploient malgré les difficultés du quotidien. La contribution de la veille citoyenne dans la construction démocratique et dans la bonne gouvernance n’est plus à démontrer. Les acteurs de la société civile, s’activent et s’emploient au quotidien pour mettre en lumière les pièges contenus dans les actes et les décisions des politiques, jugés inopportuns pour la démocratie et l’Etat de droit.

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Et, c’est avec cette dynamique que la démocratie béninoise est entretenue pour le bonheur du peuple. Les citoyens ordinaires en sont pour beaucoup dans cette veille, les partis politiques et les organisations de la société civile également. Sur la question, il n’est plus utile de rappeler les différentes saisines de la Cour constitutionnelle par les citoyens, conformément à l’article 122 de la Constitution qui dispose : « Tout citoyen peut saisir la Cour constitutionnelle sur la constitutionnalité des lois, soit directement, soit par la procédure de l’exception d’inconstitutionnalité invoquée dans une affaire qui le concerne devant une juridiction. Celle-ci doit surseoir jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle, qui doit intervenir dans un délai de trente jours ».

Le recours en inconstitutionnalité de la loi n°2016-24 portant cadre juridique du Partenariat public-privé (PPP), votée par l’Assemblée nationale le 11 octobre 2016 et promulguée par le Président de la République le 24 octobre 2016, a permis à la Cour dans sa décision du 23 février 2017, de juger inapplicable cette loi en l’état. Les différentes interventions et commentaires des juristes sur des actes du gouvernement mettent la puce à l’oreille aux populations sur des décisions du gouvernement. Par exemple, grâce aux interprétations de Serge Prince Agbodjan sur la loi des finances exercice 2018, beaucoup d’entrepreneurs savent la dangerosité des mesures contenues dans cette loi des finances, taillée sur mesure, contraignante pour des entreprises qui certainement vont disparaître face aux nouvelles charges créées par le gouvernement.

Parlant des organisations de la société civile, Wanep-Bénin, Social Watch, Alcrer, le Fonac, Changement social Bénin… contribuent à la bonne gouvernance. Et elles sont d’ailleurs souvent taxées de s’immiscer dans le champ politique. Mais c’est à raison que les responsables de ces structures agissent ainsi, pour la préservation des acquis démocratiques et le respect des droits de l’homme. Plusieurs fois, cette veille à permis de dénoncer des actes de fraude dans la passation de marchés publics, de surfacturation ou de mauvaise gestion.

La démocratie d’abord

Plusieurs directeurs de sociétés ou hauts fonctionnaires Béninois, ont été relevés de leurs fonctions suite à des dénonciations d’acteurs de la société civile. Et, dans le domaine politique, les réactions d’acteurs qu’on taxe à tort d’opposants contribuent constamment au maintien de l’ordre démocratique. A ce propos, les débats sur la révision de la constitution au parlement courant avril 2017 sont encore frais dans les mémoires. Il avait été alors clairement établi, entre autres, que la nouvelle constitution proposée ne fait pas avancer la démocratie.

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La même veille a conduit certains leaders politiques à faire des observations pertinentes sur la nouvelle charte des partis politiques, au cours d’un séminaire parlementaire qui a réuni les députés, les chefs de partis, des partenaires et les organisations syndicales, les 15 et 16 février dernier à Cotonou. La veille citoyenne est donc un véritable pilier de la démocratie Béninoise, à entretenir et protéger de toute velléité autocratique

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