Le ministre de la justice Joseph Djogbénou s’est prononcé sur la légalité de la grève au Bénin. C’était au cours d’une rencontre diffusée par la télévision nationale OrtbLe garde des sceaux a d’abord rappelé la procédure que doit suivre une grève légale. Pour cela, il a évoqué les articles 3,6 et 11 de la loi sur la grève au Bénin. Ces articles montrent que les litiges collectifs intervenant dans tous les secteurs de la vie professionnelle font l’objet de négociation.
A la fin de ces négociations, les parties impliquées établissent un procès-verbal constatant l’accord total, partiel ou le désaccord. Ce procès-verbal est signé par les parties dans un délai de 48 heures à compter de la rupture des négociations. S’il y a désaccord au terme des négociations, un préavis doit être transmis aux autorités compétentes avant une cessation concertée du travail.
Une paix de compromission
Pour le garde des sceaux, si cette procédure n’est pas respectée, la grève est donc illégale. Il ne faudrait donc pas reprocher au gouvernement d’opérer des défalcations sur salaires. Il affirme cependant, qu’on peut renoncer à ces défalcations sur salaires au nom de la paix sociale. « Mais jusqu’à quand allons-nous renoncer ? » s’est interrogé le ministre Djogbénou. Pour lui, il est temps de rechercher la paix dans la vérité, dans la responsabilité, au lieu d’une « paix de compromission » qui n’est pas durable de son point de vue.
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