Bénin : La société civile appelle à plus de justice et de transparence

La situation socio-politique actuelle n’a pas laissé indifférents les acteurs de la société civile. A la faveur d’un point de presse conjoint tenu hier mercredi 31 janvier 2018 à la maison de la société civile à Cotonou, ces acteurs (Social Watch Bénin, Amnesty International et Changement social Bénin), ont dénoncé les abus du gouvernement dans la gestion des affaires publiques. Les acteurs de la société civile brisent enfin le silence.

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La situation socio-politique préoccupante les a conduits à organiser un point de presse conjoint hier mercredi 31 janvier 2018, à la maison de la société civile à Cotonou. Objectif, se prononcer sur ladite situation et inviter le gouvernement à revoir sa gestion des affaires publiques, qui selon eux est de nature à bafouer les droits fondamentaux du citoyen lambda. Très amers dans leurs propos, les responsables des trois organisations de la société civile (Social Watch Bénin, Amnesty International et Changement social Bénin), n’ont pas manqué de dénoncer cette politique du nouveau régime. Ralmeg Gandaho, président de Changement social Bénin, a fait observer qu’après un an de mise en œuvre du Pag, les résultats ne sont toujours pas perceptibles. Mieux soutient-il, ce ne sont que des lois scélérates et de nature à éviter aux béninois l’accès aux services sociaux de base. Pour preuve, il explique que désormais les frais de casier judiciaire passeraient de 500f à 1900f.

Le tissu social en souffrance

Aussi, le relèvement du taux à la source sur le revenu foncier sera effectif. Selon ses explications, la présidente du Fmi lors de sa visite au Bénin a reconnu que le tissu social est fragilisé. A l’en croire, le président Patrice Talon avant d’investir dans des services sociaux de base que sont la santé et l’éducation, veut être sûr que cet investissement soit productif et rentable. C’est une aberration a ajouté Ralmeg Gandaho.

Abondant dans son sens, Fidel Kikan directeur exécutif d’Amnesty international, a expliqué que l’urgence est la reconstruction du tissu social. Après avoir rappelé les différentes déviations du gouvernement, il a précisé que les lois qui sont votées aujourd’hui sont des lois liberticides. Parlant du mécanisme compensatoire d’expropriation qui laisse à désirer (les sinistrés d’Akpakpa Dodomè, les populations de Glo), il invite le gouvernement à revoir sa gestion de la commande publique ; et dénonce aussi les détentions arbitraires qui sont faites çà et là, avant d’inviter le gouvernement à revoir sa politique avant mars prochain.

Le président de Social Watch Bénin, Gustave Assah, a axé son intervention sur trois points.

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Des insuffisances relevées

Primo, sur la gestion de la commande publique. Deusio, sur les décisions de la Cour constitutionnelle relatives à la suppression du droit de grève et celle de l’installation des membres du Cos-Lépi. Tertio, sur la mise en œuvre du Ravip et la démission du Conseiller Dato de la Cour constitutionnelle. S’agissant du premier point, il a soutenu que des faiblesses subsistent au niveau de la loi portant cadre juridique du Partenariat public privé (Ppp). Entre autres : la forte dépendance des marchés Ppp de la présidence de la République, et la non publication sur le portail web des marchés publics, de tous les avis d’attribution des marchés publics. Sur la décision de la Cour constitutionnelle rétablissant le droit de grève aux travailleurs, il invite les parlementaires à se conformer aux décisions de la Cour en l’encadrant.

Aux travailleurs, il rappelle que cette décision ne saurait être synonyme d’un feu-vert pour un usage abusif. Concernant le dernier point, Gustave Assah n’a pas manqué d’exprimer son regret face à l’attitude des parlementaires, avant de s’interroger quant à l’installation des membres du Cos-Lépi. Saluant l’initiative du Recensement initial administratif à vocation d’identification de la population (Ravip), il a fait observer que cet enregistrement souffre de quelques insuffisances (insuffisances de kits dans les centres urbains entre-autres), auxquels le gouvernement doit apporter des solutions

Une réponse

  1. Avatar de Karl
    Karl

    Et les voilà qui se réveillent enfin.

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