Tortue Marine: Dossou Bodjrènou parle des dangers qui pèsent sur l’animal

Le directeur de « l’Ong Nature Tropicale », Joséa Dossou Bodjrènou, était mardi 30 janvier dernier l’invité de l’émission « Terre d’ici et d’ailleurs », de la radio nationale Ortb qui s’est penchée sur la question des tortues de mer. Sur l’émission, il a abordé des actions humaines qui  menacent la survie de l’espèce et sa reproduction, sans oublier les actions des éco-gardes pour la protéger. Les tortues de mer risquent un jour de disparaître totalement de terre, s’il n’y a pas une prise de conscience de l’homme et une veille permanente en vue de les protéger.

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C’est en substance ce qu’on peut retenir des propos de l’environnementaliste Joséa Dossou Bodjrènou, directeur de l’Ong Nature tropicale, qui a été reçu en début de semaine sur l’émission « Terre d’ici et d’ailleurs » de la radio nationale, pour parler  de la sauvegarde de l’espèce. En effet, il a fait part des différents genres de tortues qu’on retrouve sur nos côtes et des différentes actions humaines qui constituent des dangers pour la survie de l’animal. Parlant des 8 catégories de tortues marines existantes, Joséa Dossou Bodjrènou a informé que 6 vivent dans l’océan atlantique. Et de ces 6 espèces, on retrouve 4 au Bénin dont la plus emblématique est appelée « la tortue luth ».

En dehors de celle-là, il y a la tortue olivâtre et la tortue verte, qui à en croire l’expert est beaucoup plus fréquente que les autres sur la côte béninoise. Il a aussi fait cas de la tortue imbriquée dont la carapace est recouverte d’écailles, et qui est rare sur nos côtes. Selon le directeur de l’Ong Nature Tropical, toutes ces espèces sont aujourd’hui menacées.

L’homme, principale menace de l’espèce

Dans son exposé, Joséa Dossou Bodjrènou a présenté l’homme comme la menace numéro 1 pour les tortues marines. Et parlant des actions humaines nuisibles à la tortue de mer, l’environnementaliste a cité les filets de pêcheurs détériorés et abandonnés dans la mer. Quand les tortues et surtout la tortue imbriquée tombent dans ces filets, elles s’enchevêtrent avec lui et meurent.

Un autre danger pour les tortues à l’en croire, c’est « les sachets plastiques jetés en mer ». Il explique à ce propos que «les tortues confondent ces sachets avec la méduse, un invertébré qu’elles consomment en mer. Elles avalent les sachets et meurent quelques temps après parce qu’elles ne les digèrent pas dans leur panse.». « Quand les tortues viennent sur les plages, le premier individu qui les trouve les ramasse et les mange », ajoute-il.

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Selon lui, les plages sont un espace indispensable pour la reproduction des tortues qui y trouvent un abri pour pondre leurs œufs. Mais aujourd’hui, de plus en plus elles fuient nos plages à cause des lumières qui sont installées ça et là… » Le directeur de l’Ong Nature tropicale a aussi évoqué l’érosion côtière comme une menace pour les tortues, car regrette-il « s’il n’y a plus de plage, les tortues vont pondre où ? ».

Pourtant les textes les protègent

Selon l’environnementaliste, des textes  existent aujourd’hui pour protéger ces espèces animales. A en croire à ces propos,  certains sont même  ratifiés  par notre pays le Bénin. Ces textes ne sont respectés aujourd’hui parce que ignorés par les gents  .Et l’un de ces textes, à en croire Joséa Dossou Bodjrènou  est la « Convention internationale pour la protection espèces migratoires » qui, selon lui, «  n’a rien de contraignant mais des propositions d’actions » en vue de la  protection des espèces menacées.

Selon lui la responsabilité de l’ignorance des textes incombe à l’Etat qui doit les  vulgariser  et les  faire respecter par les citoyens. Malgré cette négligence des textes   par l’Etat, il dit avoir  mobilisé des éco-gardes pour superviser les plages au niveau de grand-Popo dont l’un d’eux a été récompensé le 8 janvier dernier dans le cadre de la journée internationale des tortues marines pour ces actions reconnues pour la protection de l’espèce dans cette zones

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