D’après un récent rapport des Nations unies près d’un million de personnes ont déserté leurs foyers lors des affrontements qui ont eu lieu entre des groupes ethniques du pays. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) des Nations Unies, ces chiffres vont bien au-delà de la réalité. Des violences sans précédent entre les communautés Oromo et Somali seraient à l’origine de ce drame national.
Parmi ces victimes, il y a plusieurs centaines de morts. De source officielle, cela serait dû à l’intensification des affrontements courant 2017. Un bilan 700.000 déplacés est dressé en cette année. Des actes de violence qui montrent les limites du système de gouvernance éthiopien, ‘’le fédéralisme ethnique’’. Un système qui devrait offrir en temps normal une autonomie à toutes les communautés du pays.
Divisé depuis 1995, beaucoup d’observateurs estiment que la dominance d’une ethnie sur une autre et des différends fonciers sont à l’origine de cette situation qui dure depuis deux ans. Une situation qui a conduit les dirigeants à décréter à plusieurs reprises l’état d’urgence (2016 et 2017). Des organisations non gouvernementales ont dénoncé des violations flagrantes des droits de l’homme.