Exposition – Restitution à l’Ifb : 4 étudiantes européennes « frappées » par la culture béninoise

Après 6 semaines d’immersion dans la culture et le paysage béninois, 4 étudiantes de l’Ecole supérieure d’art de Clermont Métropole (Esacm), livrent un résumé étonnant de leurs découvertes à travers une exposition-restitution ouverte mardi 13 février 2018 à l’Institut français de Cotonou. Depuis le soir du mardi 13 février 2018, de nouvelles œuvres d’art occupent l’espace Joseph Kpobly de l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou. Photographies, peintures, vidéo et installations, elles renvoient toutes vers des paysages et des réalités culturelles, et mêmes cultuelles béninois.

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Des styles vestimentaires, des mythes autour des morts, le vodoun, les berges, les croyances, des rituels du peuple béninois, … sont rapportés dans cette salle de l’institut au bout des doigts de Caroline Herbach, Sophie Pradeilles, Lény Labeaume et Emma Baffet ; quatre étudiantes de l’Ecole supérieure d’art de Clermont Métropole (Esacm), au terme de six semaines d’immersion dans la riche et dense culture béninoise. Ces œuvres de restitution de leur séjour d’échanges avec des artistes béninois et de voyage à Bantè, Dassa, Ouidah et Cotonou, expriment le niveau du choc qu’elles ont ressenti à la rencontre juste d’un pan de la mine culturelle béninoise.

«Elles ont été plus frappées par cette forte culture du Bénin», témoigne leur encadreur Michel Martel, professeur d’histoire de l’art à l’Esacm. « Il y a énormément d’énergie» confirme Sophie Pradeilles.

Pour l’enseignante, c’est heureux qu’il y ait un tel choc parce que vue l’importance de la mobilité dans la carrière d’un artiste, elles sont appelées à des rencontres de cultures. De telles sorties qu’organise l’Esacm, à l’en croire, permettent déjà de créer l’équilibre en chacune d’elles. Au-delà, l’expérience béninoise a redonné à certaines de ces stagiaires, l’opportunité de retrouver la force de créer. C’est le cas de Sophie. Elle raconte que depuis la disparition d’un proche qui lui était cher et l’inspirait dans ses créations, elle a perdu en quelque sorte la main. Mais désormais, elle retrouve ses inspirations.

«Ça m’a apporté un certain réconfort, une nouvelle envie. En France, je n’arrivais plus à créer» témoigne-t-elle.

En réalité, l’étudiante s’est retrouvée dans un milieu de forte croyance qui lui rappelle sa province d’origine, mais aussi des réflexions de cet être disparu. Comme elle, ce fut une expérience fructueuse pour chacun et de ces quatre produits de l’Esacm qui s’acquièrent ainsi d’autres ressources pour la construction puis le renforcement, de leur personnalité artistique.

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