Très rapidement et après des premières décisions capitales dans son pays, le président ghanéen Nana Akufo-Addo est devenu en quelques mois un symbole en Afrique. Applaudi sur les réseaux sociaux, son nom est de plus en plus cité dans les réseaux panafricains.En Afrique, très peu de présidents ont dans le passé eu les faveurs des défenseurs de la cause des africains. Depuis la mort de Thomas Sankara, hormis certains rares cas, comme celui de Paul Kagame au Rwanda, la plupart des réseaux qui s’activent pour le réveil du continent noir sont en manque de modèles.
Toutefois, ce dernier est très controversé notamment chez les populations congolaises qui l’accusent de semer le trouble dans leur pays. Très salué depuis sa prise de fonction en tenue traditionnelle, Nana Akufo-Addo sait faire sensation.
Le nouveau président ghanéen, qui a pris fonction début 2017 semble, lui, suivre une toute autre trajectoire. Et pour cause, contrairement au président rwandais, ce dernier n’a pas pris le pouvoir après une guerre. Il semble animé par la même détermination que Kagame, d’autodétermination des peuples africains; et tout comme lui, peut également bénéficier des ressources de son pays : pétrole, développement de l’agriculture et autres.
Héritant de l’un des pays les mieux gérés en Afrique de l’Ouest, il n’a pas eu de mal à mettre en place une politique qui l’a amené récemment (avec l’aide des ressources de son pays) à affirmer que son pays n’allait pas redemander l’aide du FMI cette nouvelle année. Une annonce ponctuée par des slogans comme « le Ghana au-delà de l’aide« . Face au président français, il avait même tenu un discours très panafricain appelant au respect du continent, mais appelant également les africains à se mettre au travail pour faire développer leur continent.
Un discours qui a très vite été comparé à celui du président Thomas Sankara en face de François Mitterrand en novembre 1986. A la différence du président burkinabè, icone de la détermination des peuples noirs, le discours modéré, mais tout autant déterminé, sans aucune joute verbale, a séduit ceux qui voient en Nana Akufo-Addo, un digne successeur de Thomas Sankara.
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