La lettre encyclique du Pape Paul VI : pour le développement intégral de l’homme

L’Institut des artisans de justice et de paix du Chant d’oiseau a organisé ce vendredi 23 février 2018, une conférence de presse dans ses locaux à Cotonou. Objectif, partager avec les professionnels des médias le contenu de la lettre encyclique ‘’Populorum Progressio’’ du Pape Paul VI. Une lettre qui invite non seulement à un développement intégral de l’homme, mais aussi à un développement solidaire de l’humanité.

Le chant d’oiseau de Cotonou a servi de cadre le vendredi 23 février 2018, à la conférence de presse de l’Institut des artisans de justice et de paix. Cette conférence fait suite à une indifférence notoire dont fait preuve l’homme dans la cité, vis-à-vis de son prochain. Laquelle indifférence n’est pas de nature à favoriser un monde de paix et de justice. C’est fort de cela que les membres de cet institut ont organisé cette conférence de presse, sur la lettre encyclique ‘’Populorum Progressio’’ du Pape Paul VI, afin que les professionnels des médias s’approprient le contenu de cette lettre. D’autre part, pour que ces derniers puissent le relayer afin que tout le monde sache que le développement des peuples passe par un monde de paix et de justice. Appelée encore l’encyclique de la résurrection, elle donne toute la preuve du réalisme de la foi.

Pour un monde de paix et de justice

Dans son explication, le père Colbert Goudjinou directeur de l’Institut des artisans de justice et de paix, l’a d’ailleurs rappelé. Cette lettre argue-t-il, s’intéresse à l’homme dans la société et dans une vision globale de l’histoire. « Voilà pourquoi une question comme celle du développement y est objet spécifique de la prise de parole de l’Eglise » a précisé le père. La cible de cette lettre est toute l’Eglise et les hommes de bonne volonté, sans oublier les hommes d’Etat, les membres de la société civile, les sages, mais aussi les jeunes et les experts, comme l’indique la finale de la lettre encyclique, a fait constater le directeur. Mieux souligne père Colbert Goudjinou, le développement dont parle la lettre encyclique ‘’Populorum Progressio’’, est celui-là qui s’insère dans le dessein de la vie globale de l’homme. Il s’agit d’un développement authentique explique-t-il, parce que plénier intégral et solidaire. Il se mesure à la vie socio-politique, morale et spirituelle de l’homme, a laissé entendre le père. Par ailleurs, l’encyclique dévoile l’anthropologie chrétienne de la vocation de l’homme dans sa capacité à prendre en compte toutes les dimensions de l’être, de la personne. « Le développement à poursuivre aide à déborder le cadre de la lutte contre la faim, -une situation de honte pour l’humanité dans un monde aussi riche aujourd’hui-, pour s’intéresser aux questions de santé, d’emploi, d’éducation, sans oublier la dimension culturelle et spirituelle du progrès, pour qu’il soit un progrès humain plénier, intégral : c’est-à-dire un progrès de tout homme et de tout l’homme », a-t-il mentionné avant de faire savoir que la spécificité de chaque peuple est à prendre en compte, dans le respect des valeurs morales. Pour lui, la condition d’une réelle paix mondiale est que la coopération internationale arrive à constituer un cadre juridique pour un réel déplacement de la solidarité entre les peuples. Comme l’exprimait le Pape Paul VI en conclusion de son encyclique, rapporte le directeur : « si le développement est le nouveau nom de la paix, qui ne voudrait y œuvrer de toutes ses forces ? ».

Des actions assorties de paix

Selon l’encyclique renchéri-t-il, pour parvenir à cette paix, des actions sont à entreprendre. Entre autres : la création d’un Fonds mondial pour le développement, penser à la question des travailleurs migrants, de l’accueil des étudiants, et à la question de l’équité des relations commerciales internationales. Il faut préciser que cette lettre encyclique du Pape Paul VI est subdivisé en deux parties, que sont le développement intégral de l’homme (première partie), et vers le développement solidaire de l’humanité (seconde partie). En dépit de ce que cette lettre encyclique a été publiée depuis 1967, elle est toujours d’actualité aujourd’hui eu égard aux actions de l’homme qui compromettent davantage la paix et la justice dans le monde, et par conséquent le développement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *