Face à la parodie de dialogue social du gouvernement pour la satisfaction des revendications des travailleurs en général et ceux du secteur de la santé en particulier, ces derniers ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Les défalcations « arbitraires et abusives » opérées sur leur salaire pour fait de grève, leur ont permis de corser le mouvement de grève. En effet, à travers une motion de grève en date du mardi 06 mars 2018, le collectif des syndicats du secteur de la santé a décidé d’observer un mouvement de grève de 96 heures à compter de demain.
Cette décision fait suite aux assemblées générales tenues au CHU-Mel et à la bourse du travail à Cotonou, respectivement les lundi 26 février et jeudi 01 mars 2018. Ces travailleurs fustigent la dictature du gouvernement qui a affiché une volonté manifeste de ne pas satisfaire les revendications des travailleurs. Mieux, ils dénoncent la violation par le gouvernement de la loi 2001-09 du 21 juin 2002, portant exercice du droit de grève en République du Bénin.
Selon l’article 25 de ladite loi : « les grèves ayant pour motif la violation des libertés fondamentales et des droits syndicaux universellement reconnus, ou le non-paiement des droits acquis par les travailleurs, ne donnent lieu à aucune réduction de salaire ou de traitement. ». Cette grève est renouvelable par tacite reconduction toutes les semaines, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Entre autres revendications : La restitution intégrale sans conditions et sans délai des défalcations sur salaire pour fait de grève, la prise en compte les propositions du collectif des syndicats de la santé, dans le cadre des réformes en cours dans le secteur et l’opposition à la privatisation des hôpitaux publics
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