Bénin : Casimir Sossou, le maire d’Aplahoué écope de deux mois de suspension pour « faits graves »

Par un arrêté en date du 22 mars 2018, le ministre de la décentralisation Barnabé Dassigli a suspendu pour deux mois l’actuel maire de la commune d’Aplahoué Casimir Sossou. Le ministre lui reproche « des faits graves ». Au total 11 chefs d’accusation sont retenus contre l’intéressé.

Au nombre de ces chefs d’accusation figurent « le non-respect des procédures requises ou de bonnes pratiques à l’occasion du recrutement et de la nomination à des postes de responsabilité de divers agents », et le «  non reversement des recettes issues de la vente des tickets de droit de stationnement au titre de l’année 2016 ».

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Selon l’arrêté de suspension, lesdits tickets émis et poinçonnés ont été vendus pour le compte de la commune au titre de l’année 2016. Mais aucune recettes qui en sont issues ne se retrouve ni dans le compte administratif, ni dans le compte de gestion du receveur-percepteur . M Sossou est également accusé d’avoir poursuivi le paiement des indemnités à un ex-conseiller de la commune dont l’élection a pourtant été invalidée par une décision de la Cour suprême.

Pour rappel, le maire Casimir Sossou avait été entendu sur ces différents chefs d’accusation le 02 mars 2018. C’était au cours de  la session extraordinaire du Conseil  départemental de concertation et de coordination qui s’est tenue à la préfecture d’Aplahoué. A en croire le préfet du Couffo Christophe Mègbédji, M Sossou n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. Il a plutôt sollicité la clémence du conseil, du gouvernement et du chef de l’Etat.

Signalons  que Casimir Sossou est très proche d’Emmanuel Golou, chef de l’une des ailes dissidentes du PSD (Parti Social Démocrate). L’autre maire du département favorable à l’ancien député est celui de Klouékanmey.

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