Inculpés pour violences et voies de fait, les 38 étudiants arrêtés la semaine dernière, lors des échauffourées sur le campus d’Abomey-Calavi sont libres de leurs mouvements depuis hier.C’est en hommes libres que les 38 étudiants ont quitté le tribunal de première instance d’Abomey-Calavi hier jeudi. Le procureur de la République a décidé de les libérer, au grand bonheur de leurs camarades venus nombreux les soutenir. Les deux avocats qui ont défendu les prévenus n’ont également pas caché leur joie face à la magnanimité du procureur.
Selon Me Julien Togbadja, le représentant du ministère public a pris en compte la plaidoirie de la défense qui lui a expliqué que ces échauffourées étaient le fruit d’un mécontentement de la jeunesse. Elle (la défense) a aussi interpellé sa conscience sur son rôle de garant de la paix dans la société, parce qu’une incarcération de ces étudiants aurait pu aggraver la situation.
Bien que content de la libération de leurs clients, les avocats ont tour à tour invité les étudiants à la modération dans tous les actes qu’ils posent. Pour Me Julien Togbadja, il ne faut pas prétexter de la légitimité des revendications, pour détruire les infrastructures (allusion faite au pan du mur de l’Uac détruit par les étudiants lors des échauffourées).
Me Rafiou Paraiso a souhaité que les étudiants adoptent une autre forme de lutte. Pour lui, leurs comportements déviants peuvent fragiliser leurs mouvements et les décrédibiliser auprès des autorités. Me Aboubakar Baparapé a également désapprouvé le vandalisme dont font montre les étudiants pendant leurs mouvements de protestation. Alimi Gounou, le président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), a promis de mettre en pratique les conseils des avocats.
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