(La grève passe de 96 heures à 120 heures cette semaine) Réunis en assemblée générale ce vendredi 16 mars 2018 à l’Ecole primaire publique (Epp) de Gbégamey de Cotonou, les enseignants de la maternelle et du primaire ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans leur mouvement de débrayage. Cette décision fait suite à la mauvaise volonté du gouvernement à satisfaire leurs revendications.
Après plusieurs semaines d’observance de la grève de 96 heures, les enseignants de la maternelle et du primaire décident de durcir le mouvement. En effet, à la faveur d’une assemblée générale tenue ce vendredi 16 mars 2018 à l’Ecole primaire publique (Epp) de Gbégamey de Cotonou, ils ont décidé de passer de 96 heures à 120 heures de grève à compter de cette semaine.
Décidés à obtenir de la part du gouvernement la satisfaction de leurs revendications, ces enseignants dénoncent la parodie de dialogue social de l’exécutif. Après avoir fait le point des précédents mouvements de débrayage, ils se sont non seulement réjouis du suivi du mouvement sur toute l’étendue du territoire national, mais aussi et surtout ont peaufiné les choses pour que ces cinq jours de grève soient rigoureusement suivis. Venus des différentes contrées du pays, ces enseignants n’ont pas voulu se faire compter cette Ag qui a servi à remobiliser les troupes pour des luttes encore plus efficaces.
Après ladite assemblée générale, ils sont allés à la bourse du travail voir les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, notamment Kassa Mampo et Noel Chadaré, pour leur réaffirmer la détermination de la base dans ce bras de fer. Ce fut l’occasion pour eux de faire savoir à ces derniers que la base suit avec beaucoup de vigilance le résumé des conclusions des dernières rencontres avec le gouvernement.
Les enseignants ont conseillé à ces Sg de ne pas chercher à duper et trahir la base, prendre quoique ce soit individuellement et venir demander la reprise des cours. Ce faisant soutiennent-ils, ces Sg subiront la répression de la base. Les secrétaires généraux ont d’abord salué leur détermination et leur bravoure, avant de les inviter à davantage leur faire confiance, car ils ne pourraient les trahir.
Les enseignants de la maternelle et du primaire estiment que sans la rétrocession des frais défalqués et sans la satisfaction plus ou moins totale de leurs légitimes revendications, pas de reprise des cours. Entre autres recommandations : la parution des avenants des contractuels locaux reversés en Agent contractuel de l’Etat (Ace) depuis 2008, la relecture du décret portant statut particulier du personnel enseignant et maternel, du primaire et du secondaire, et la reconnaissance du droit des inspecteurs de l’enseignement secondaire de présider les commissions d’inspection et l’indexation des salaires.
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