Bénin : Les étudiants marchent malgré l’interdiction de Toboula

En dépit de ce que leur marche pacifique sur le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a été interdite par le préfet Toboula, les étudiants ont néanmoins exprimé leur mécontentement face aux réformes « d’exclusion » du gouvernement à l’Université d’Abomey-Calavi. C’est à travers une marche pacifique hier mercredi 28 février 2018, qui a échoué au rectorat de cette université. Prenant d’assaut les différentes artères de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), les étudiants ont exprimé leur mécontentent contre les mesures « liberticides et d’exclusion » prises à leur encontre.

C’est à travers une marche pacifique hier mercredi 28 février 2018, dans l’enceinte de ce haut lieu du savoir. Avec en mains des pancartes aux inscriptions comme ‘’Non à la suppression des bourses et secours universitaires’’, ‘’ A bas le décret 2017-155’’, ‘’Non à la violation des franchises universitaires’’ et ‘’Non à la fermeture du campus aux enfants de pauvres’’, ces étudiants ont battu le macadam. A défaut de marcher comme initialement prévu sur le Ministère de l’enseignement supérieur parce qu’interdit par le préfet de Cotonou, ils ont néanmoins exprimé leur mécontentement.

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De l’entrée principale au rectorat -lieu où la marche a échoué- en passant par l’Enam et l’Ilaci, ils scandaient des chants de lutte en demandant la démission de leur ministre de tutelle et de son personnel pour incapacité « notoire ». Parvenus au rectorat avec les responsables des trois organisations estudiantines (Fneb, Uneb et Unseb), les étudiants ont délivré leur message au recteur Maxime Da Cruz.

Le décret 2017-155, un décret « pirate »

Mais avant, le président de l’Unseb et le secrétaire exécutif national de ladite organisation estudiantine, ont chacun dénoncé vertement les abus du pouvoir des autorités qui mettent les étudiants dans des situations pénibles. « Les étudiants souffrent le martyr. Depuis un mois, nous sommes allés en grève contre les mesures liberticides et d’exclusion prises à notre encontre, notamment la mesure portant suppression des allocations universitaires à travers un décret pirate. Pendant que le gouvernement prend des mesures pour limiter le nombre d’étudiants allocataires, ce sont les salaires politiques qui sont relevés dans des proportions inouïes », s’est désolé Olympas Dah-Kindji, président de l’Unseb. A travers cette situation argue-t-il, « c’est nous étudiants qui sommes contraints à plus de misère et de souffrance ». Face à la situation que vivent les étudiants, insiste-t-il, « nous voulons savoir qu’elle est la contribution du recteur pour nous sortir de ce ‘’trou’’. Nous avons projeté une marche au Ministère de l’enseignement supérieur ce jour, mais le pouvoir Talon à travers ses agents notamment le préfet Toboula, l’a interdite. Nous avons pris acte », a-t-il conclu avant d’inviter les étudiants à davantage rester mobiliser pour les luttes prochaines, comme le Sg du bureau exécutif national de l’Unseb. Abondant dans son sens, Damien Degbé venu soutenir les étudiants, s’est indigné contre les mesures « attentatoires et liberticides » du gouvernement. Selon ses explications, c’est de la provocation.

Des revendications

Le message délivré au recteur n’est rien d’autre que leur motion de grève du 21 février, qui fait cas des revendications mais annonce aussi pour 96 heures la grève à compter de cette semaine. A travers cette motion, ils exigent entre autres l’abrogation pure et simple des décrets portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires, et celui portant réorganisation du mouvement étudiant, la réintégration immédiate des 21 étudiants arbitrairement exclus, le paiement sans délai aucun des arriérés de bourse, secours, frais de mémoire et frais de stage à tous les ayants droits, et l’abandon de la décision du conseil des ministres qui annonce la hausse des prix des frais d’inscription dans les universités publiques du Bénin, pour le compte de l’année académique à venir. En autorité responsable, le recteur Maxime Da Cruz a non seulement reçu la motion mais aussi salué l’esprit de non-violence dans lequel la marche a été faite. Il a fait savoir aux étudiants que le décret portant critères d’octroi d’allocations d’études universitaires -revendication fondamentale-, ne relève pas des prérogatives du rectorat. Il conclut en rassurant les étudiants que leur message sera transmis à qui de droit

5 réponses

  1. Avatar de Ernest Allossohoun
    Ernest Allossohoun

    dans toute chose nous devons savoir raison gardée, car après tout nous avons impérativement besoins des autre, même le plus déprimer

  2. Avatar de Ernest Allossohoun
    Ernest Allossohoun

    bizarrement, j’ai l’impression que le Bénin vit une période d’incertitude et de mal compréhension, nous devons apprendre et accepter notre place actuelle de subordination, le pouvoir ! c’est pour un temps, mais quand à la vie, on ne sait jamais !!!

  3. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Toboula ne se sent il pas un peu ridicule avec ces interdictions qui ne marchent pas ! 
    Dites lui qu’il est interdit d’interdire ???

  4. Avatar de FRANCK M MAKON
    FRANCK M MAKON

    ERIC AMOU
    TON ARTICLE EST BEAU EN TITRE .
    MAIS LE CONTENU NE REFLETE PAS CE QUE TU AS ECRIS DANS LE TITRE .
    LES ETUDIANTS A TRAVERS TON TITRE ONT BRAVE LE DICTATEUR TOBOULA .MAIS A LIRE LA SUITE , C’EST LA QUEUE ENTRE LES JAMBES QUE CES DERNIERS ONT MARCHE DANS UN PERIMETRE AUSSI RESTREINT QU’UNE CELLULE .
    FAITES UN EFFORT POUR RELATER LA REALITE AU LIEU DES TITRES A FAIRE DORMIR DEVANT LE COMPUTER .

    1. Avatar de Tundé
      Tundé

      Merci Makon…..

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