Au cours du traditionnel point de presse du ministre de la justice et garde des sceaux Joseph Djogbénou, répondant aux questions des journalistes au sujet de la grève, a fait des déclarations qui risquent de jeter de l’huile sur le feu.Le ministre de la justice garde des sceaux, parlant des agents en grève, a fait remarquer que les différents mouvements sont illégaux. Il a expliqué que la loi n°2001/09/2002, indique les procédures à respecter en cas de cessation de travail.
Il a cité l’article 3 de ladite loi qui recommande la négociation comme préalable à la grève. Il évoque aussi l’article 4 qui définit dans quel cadre les litiges doivent être gérés, l’article 7 qui prévoit qu’en cas d’échec des négociations, l’entrée en grève doit être précédée d’un préavis de grève. Le ministre de la justice a surtout insisté sur l’article 11 qui dispose que toute grève qui ne respecte pas ces différentes procédures est une grève illégale. Il affirme que les préavis de grève présentés par les syndicats n’ont pas renseigné sur l’échec de la négociation.
Dès lors, pour le gouvernement tous les agents qui sont en grève en ce moment sont en cessation illégale de travail, et par conséquent d’abandon de poste. Il dit que ces agents en situation d’abandon de poste devront s’attendre à assumer les conséquences de leurs actes. Ces propos et explications du ministre de la justice ne sont pas de nature à apporter des solutions pacifiques à ces mouvements de grève. Il est possible qu’on entre là dans un cycle de durcissement de ton, qui risquerait d’envenimer la situation. C’est un avenir incertain qui se dessine à l’horizon. Puisque les agents qui ont repris les mouvements de grève ont fait de la satisfaction de leurs revendications, la condition imparable de reprise de travail. Contre toute attente, le gouvernement censé entrer en négociation avec ces travailleurs, utilise plutôt un langage de menace et de provocation. Jusqu’à quel point le gouvernement veut-il durcir le ton ? Quelles pourront en être les conséquences pour la suite ? Vivement que le gouvernement remette la balle à terre
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