Bénin : Les femmes du Conarab et du Mflpp se mobilisent pour se faire entendre

A l’initiative du Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin (Conarab), et du Mouvement des femmes pour la liberté au peuple et le progrès social (Mflpp), les femmes duBénin ont tenu une assemblée générale hier jeudi 29 mars 2018 à la Bourse du travail. La grande mobilisation des mamans vise à définir des stratégies face à la crise sociale qui secoue le Bénin.

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La situation sociale du Bénin interpelle tout le monde. Les femmes n’ont donc pas voulu rester en marge des différentes médiations, pour le retour de l’accalmie après plus de deux mois de grève dans l’administration. C’est pourquoi elles ont répondu à l’appel du Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin (Conarab), et du Mouvement des femmes pour la liberté au peuple et le progrès social (Mflpp), pour une assemblée générale ce jeudi à la Bourse du travail. Des discussions, chaque intervenant a pu lever un coin de voile sur les difficultés récurrentes du peuple béninois. Une situation de misère, famine et mévente généralisées dans le pays, à laquelle s’ajoute le spectre d’une année blanche pour les enfants et l’insécurité grandissante due à des crimes odieux ces derniers jours, sont passées en revue. C’est alors qu’elles ont défini des stratégies pour se faire entendre. Thérèse Waounwa, présidente du Conarab, précise : « Nous sommes réunies pour voir les astuces que les femmes doivent mener pour amener le président à résoudre les problèmes des enseignants, afin que nos enfants reprennent le chemin de l’école ». Elle a fait également remarquer que la situation dans le pays est marquée par la misère, la mévente et le non respect des lois de la République par le président lui-même, et les membres de son gouvernement. Les femmes ont la conviction que Patrice Talon est le seul à pouvoir rouvrir les portes de l’école.

Le plan des femmes pour le retour de la paix

La présidente du Conarab martèle que : « les femmes ont condamné l’attitude du gouvernement qui tarde à résoudre la crise, en particulier celle du président de la République qui ne veut écouter personne, qui dit qu’il est le plus intelligent et qui abandonne tous les travailleurs, les enseignants en particulier qui ne demandent que la rétrocession des salaires pour reprendre les classes ».

Les femmes projettent une marche sur la préfecture de Cotonou, pour aller dire au préfet Modeste Toboula que « si les libertés sont conquises au Bénin, c’est au prix de nos sacrifices et nous ne permettrons à personne de les violer comme il le fait, à travers la prise d’arrêtés liberticides ». Thérèse Waounwa a informé qu’il y aura également une marche sur la présidence de la république, pour aller dire au chef de l’Etat que c’est le peuple qui l’a élu et en grande majorité les femmes.

« Nous irons lui dire qu’il a prêté serment le 6 avril pour respecter la constitution que le peuple s’est librement donnée. Nous constatons qu’il la viole, et taxe la grève d’illégale sans être le juge administratif », a fait savoir dame Waounwa.

Le 4 avril 2018, une manifestation est prévue pour commémorer le rejet de façon admirable du projet de révision de la constitution de Patrice Talon. Le 6 avril marquant deux ans de gouvernance du chef de l’Etat, une rencontre bilan sera organisée pour sculpter la gouvernance de la rupture. Une occasion pour jeter les bases d’une gouvernance patriotique.

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De l’insécurité galopante

La véritable cause de l’insécurité d’après la présidente du Conarab, c’est la manière dont le pays est géré. Ce que le peuple béninois vit c’est du jamais vu, a affirmé Thérèse Waounwa, qui soutient qu’il n’y a plus d’éthique, ni de morale. Elle a notifié que les gens sont amenés à certains comportements déviants, à cause de la déchéance morale, du manque d’emploi. Pendant ce temps, « le chef de l’Etat en personne déclare que les maigres ressources du Bénin sont accaparées par une minorité, dont lui-même », a-t-elle confié.

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