Les Béninois constituent un peuple vaillant, qui a toujours surmonté toutes les péripéties dressées sur son chemin. Mais la situation économique actuelle du pays est inédite. Au nom de ses réformes en effet, Talon demande à ses compatriotes de serrer la ceinture, au moment où lui-même et son entourage s’accordent d’importants avantages.
Pendant la campagne pour l’élection présidentielle de 2016, le candidat Patrice Guillaume Athanase Talon avait promis de changer la vie de misère des béninois, et de transformer le Bénin à l’image des pays d’Europe et d’Asie. Il vantait son projet de société comme la seule alternative pour sortir le Bénin et les béninois de la misère. Le pays, contrairement à ce que dit Patrice Talon, avait déjà pris un certain envol en matière de développement économique et de niveau de vie de la population. Car l’ancien régime avait déjà mis en place plusieurs programmes comme les microcrédits aux plus pauvres, la gratuité de l’enseignement et de la césarienne, la subvention des soins sanitaires, le financement des projets de jeunes, etc.
Ces actions permettaient d’apaiser la population et d’avancer sur les chemins de développement. Mais lorsque le Président Patrice Talon a pris le pouvoir, il a procédé à la privatisation et à la fermeture de nombreuses sociétés d’Etat. Dans le même temps, les activités de ces entreprises sont confiées à des agences et des sociétés de son entourage. Il demande plus tard à ses compatriotes de serrer la ceinture, en les écrasant par le paiement de taxes et d’impôts nouvellement créés. Pendant ce temps, les sociétés comme Sodéco, Benin Control et Aic fleurissent dans le pays.
Par contre, les structures qui exercent les mêmes activités que les sociétés précédemment citées, sont abandonnées ou mises en faillite. Les béninois en étaient là quand le pouvoir de Patrice Talon a décidé de lancer l’opération de déguerpissement des espaces publics. Du coup, les petites économies informelles qui soutenaient la vie du pays ont été écrasées, une action qui a encore plus plongé le pays dans la morosité économique. Plusieurs de ces opérateurs économiques ont en effet contracté des prêts dans les banques et structures de micro finances, pour mener leurs activités.
Abandonnés à eux-mêmes, ces victimes sont même menacées de représailles si elles tentaient d’occuper de réinvestir les espaces dégagés. Le pouvoir de Talon a depuis son arrivée fait souffrir les Béninois, avec un chef de l’Etat passé maître dans l’art des fausses promesses. Il continue toujours de dire aux béninois que la fin de leurs souffrances est proche, alors qu’il ne développe aucun programme en conséquence.
La nouvelle vie des dirigeants
Pendant que le peuple vit sous le poids de la misère créée par le régime du Président Talon, les salaires politiques grimpent de manière vertigineuse au sein du pouvoir. Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelle de dire que les salaires des préfets au Bénin sont fixés à 5 millions de F CFA, que les secrétaires généraux des préfectures sont à 2, 5 millions de F CFA, les directeurs de cabinet des ministères à 2,3 millions, etc. Et le Président de la république refuse de rendre publics les salaires des ministres, malgré l’insistance de la cour constitutionnelle.
La cour a donc été obligée de était obligée de condamner le chef de l’Etat de nouveau, pour non-respect de sa décision. Mais le Président Talon ignore toujours la décision de la cour constitutionnelle. Il ne compte pas diminuer le train de vie de l’Etat, mais prive ses compatriotes de moyens de subsistance. Talon a-t-il vraiment le souci du mieux-être de ses compatriotes, lorsqu’on sait qu’il a déjà perdu deux (02) bonnes années à mettre lui-même et son entourage dans l’opulence la plus insolente…
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