La décision de report de l’exécutif de la rencontre ‘’gouvernement-syndicats’’ prévue hier jeudi 08 février 2018, n’a pas été du goût des responsables syndicaux. Joins au téléphone par notre rédaction, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo, dénonce cette fuite en avant. Le gouvernement est visiblement indifférent face à la paralysie depuis plusieurs semaines des activités pédagogiques dans le secteur de l’éducation. C’est du moins ce que l’on peut dire après qu’il ait montré à nouveau sa volonté de fermer la porte aux négociations.
En effet, à travers un courrier adressé aux secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, il les a invités à une énième négociation ce jeudi 08 février 2018 pour le dégel de la crise. Contre toute attente, ce gouvernement par l’intermédiaire de la directrice générale du travail, a envoyé dans la nuit du mercredi des messages auxdits secrétaires, leur annonçant que ladite rencontre est reportée à une date ultérieure.
Comme si cette paralysie de l’administration publique laissait indifférent l’exécutif. Si le gouvernement se complaît dans cette attitude de ruse et de rage, les secrétaires généraux la dénoncent.
Joins au téléphone par notre rédaction, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo, n’a pas caché ses impressions face à ce report. Selon ses explications, le gouvernement est incapable de convaincre dans sa gouvernance, c’est pour cela qu’il a des comportements de dictateur.
« Ce report de la rencontre est une fuite en avant de l’exécutif » a-t-il déclaré.
A l’en croire, ce gouvernement est conscient de ce qu’il fait mais les centrales et confédérations syndicales sont déterminées dans ce bras de fer. En principe poursuit-il, un gouvernement sérieux aurait pris des résolutions au plus vite pour sortir de cette impasse.
A l’en croire, la restitution des défalcations faites sur les salaires des travailleurs, est la condition sine qua none pour reprendre les négociations. Et le gouvernement le sait, car argue-t-il, ces défalcations sont illégales selon la loi 2001-09 du 21 juin 2002, portant exercice du droit de grève qui dispose en son article 25 que les grèves qui portent sur les droits acquis et sur les violations des libertés fondamentales ne peuvent pas faire l’objet de défalcations. Les travailleurs exigent la satisfaction des revendications d’ordre général et corporatistes a laissé entendre le Sg.
« Le Bénin à l’œil sur Patrice Talon » a dit Kassa Mampo, pour mettre en exergue toute la responsabilité du chef de l‘Etat dans cette impasse.
Il conclut en précisant que la grève se poursuit et qu’aucun travailleur ne sera radié comme le prétend le gouvernement.
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