Crise au Bénin : Echange entre Joseph Gnonlonfoun et les syndicats

A la suite de l’échec des négociations entre le gouvernement et les responsables des centrales syndicales, le Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun, tente actuellement une médiation entre les protagonistes de la crise dans le but de trouver une porte de sortie heureuse.Lundi dernier, Joseph Gnonlonfoun était face aux différents acteurs, notamment les représentants de la conférence épiscopale, de l’union islamique du Bénin, des protestants, des religions endogènes et la société civile.

Hier au siège du Médiateur de la République à Porto-Novo, les échanges se sont poursuivis avec les responsables des centrales syndicales du pays. Ainsi, durant plus d’une heure d’horloge, Joseph Gnonlonfoun et les membres du comité élargi aux anciens ministres Séidou Mama Sika et Akindès Adékpédjou, se sont entretenus à huis clos avec ces responsables des centrales syndicales. Il en ressort que des avancées notables ont été enregistrées. Il faut noter que les deux représentants du gouvernement attendus hier au siège du Médiateur de la République, n’ont pas répondu à l’appel de Joseph Gnonlonfoun.

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Mais des informations proches du Médiateur de la République indiquent que les deux ministres à savoir celui du plan Bio Tchané et son homologue de la fonction publique Adidjatou Mathys, seront présents à Porto-Novo dès le début de la semaine prochaine

Extraits des propos des Sg de la Cstb et du Médiateur de la République

Nagnimi Kassa Mampo, Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb)

« J’ai félicité le Médiateur pour son initiative. Il est préoccupé par la crise qui secoue le pays et sa préoccupation, c’est de voir le dégel intervenir. C’est aussi notre préoccupation, tout le monde est préoccupé par la crise. Il a cherché à savoir quelles sont les revendications sur lesquelles nous sommes en grève. Il a cherché à savoir quels sont les efforts que le gouvernement à eu à faire. J’ai rappelé qu’on a des revendications d’ordre général, qui concerne les questions de liberté, sans lesquelles aucun pays ne peut se développer (…) Par exemple, la révocation, la radiation de Patrice Trékpo. C’est une violation des libertés et c’est grave. Le fait que le gouvernement prenne des décrets pour organiser les associations d’étudiants. Cela ne se fait nulle part. Les étudiants d’aujourd’hui, on ne peut pas leur demander, ils n’ont pas de secours, ils n’ont pas de bourses, on leur demande de ne pas parler. J’ai aussi rappelé la question de Laurent Mètongnon, qui est en prison, alors qu’il n’a rien commis comme crime. (…) Deuxièmement revendication d’ordre général liée au coût de vie. Vous savez le SMIG 40.000 au niveau de la revalorisation du point indiciaire. Le dernier salaire à 37.000. Nous avons demandé de revaloriser le point indiciaire, pour permettre aux travailleurs de vivre un peu, surtout en rapport avec les salaires politiques très élevé et avec le coût de vie cher. Nous avons demandé la hiérarchisation des salaires. Cela concerne tous les travailleurs du pays. Cela concerne le public, le privé, les retraités, les hommes en uniforme. Jusqu’ici, aucune solution. Troisième revendication : Non à la privatisation. Même aux Etats-Unis, il y a des secteurs qui restent à l’Etat. Ici, on veut privatiser tous les secteurs publics. Nous constatons qu’en réalité même, la privatisation, c’est ce qui intéresse le chef de l’Etat et ses proches… ».

Joseph Gnonlonfoun, Médiateur de la République

« Ceux que vous avez vu dans la salle, ce sont d’abord les religieux, ensuite la société civile, les personnalités, qui constituent la base du Médiateur de la République. Je les ai invités pour que nous soyons un certain nombre à nous occuper de cette question. Donc, ceux que nous avons reçus ce matin, on a eu beaucoup de chances, les sept (07) étaient là. Ils nous ont faire part de leurs préoccupations. Ils nous ont faire part de leurs réclamations, et comme nous avons senti que tous les responsables des centrales syndicales sont préoccupés par la question de l’unité nationale, la question de la paix, nous nous sommes dits qu’il est bon qu’on les écoute. On a recueilli leur doléance, leur préoccupation et nous avons décidé de rencontrer aussi les deux membres du gouvernement, qui constituent leur interlocuteur. Nous leur avons écrit pour leur demander de nous proposer les dates qui vont leur convenir pour que nous puissions échanger avec eux. Nous allons le faire le plus rapidement possible. Pour le moment, nous ne pouvons pas encore vous dire ce que veulent les travailleurs. Ils ont des préoccupations essentielles. Il faut que nous échangions avec le gouvernement sur leurs diverses préoccupations ».

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