La crise dans le système éducatif béninois, est de plus en plus inquiétante. La grève a atteint son paroxysme alors que le gouvernement et les partenaires sociaux refusent de démordre. Ils oublient tous que l’année tend vers sa fin, et que l’avenir des enfants risque d’être hypothéqué à cause d’intérêts égoïstes et inavoués de part et d’autre.
La grève des enseignants au Bénin démarrée en janvier dernier, s’est totalement enlisée avec la position tranchée des différentes parties concernées. Les jours s’égrènent et aucune solution ne se profile à l’horizon. Les enfants sont abandonnés à eux-mêmes dans les rues et de nos quartiers et villages. Or, selon le calendrier des examens de fin d’année publié par le gouvernement, l’examen du CEP devrait se dérouler le 21 mai 2018, le BEPC le 28 mai 2018, et le baccalauréat le 04 juin 2018.
Si l’on s’en tient seulement au calendrier du gouvernement, il ne reste pratiquement qu’un peu plus d’un mois et demi (01) aux candidats d’être soumis aux différentes épreuves des examens de fin d’année. Devant cette situation, l’incertitude gagne davantage les acteurs de l’école et les parents qui ne savent plus à quel Saint se vouer, car nul n’est en mesure à l’heure actuelle de préciser la date de la fin de la crise sociale, même si plusieurs négociations ont été tenues sans pouvoir permettre de sortir l’école béninoise de l’ornière. Est-ce le spectre de l’année blanche qui plane sur la tête de l’école béninoise ? Le gouvernement se décidera-t-il enfin à mettre un terme aux bras de fer qu’il a engagé avec les travailleurs en prolongeant le calendrier scolaire ?…
La nécessité de mettre fin à la crise
Plusieurs personnalités religieuses, des femmes des marchés de Cotonou et même des responsables de centrales et confédérations syndicales, ont déjà défilé au palais de la république pour demander au chef de l’Etat Patrice Talon de baisser la garde afin que le calme revienne dans le pays. Les appels incessants d’autres acteurs de la société civile sont aussi restés lettre morte. En réalité, la solution se trouve dans les mains du chef de l’Etat qui veut coûte que coûte maintenir les défalcations sur les salaires des travailleurs. Il veut montrer qu’il est le plus fort, face à tout un peuple qui l’appelle à la clémence.
Il est inimaginable qu’un Président de la République qui a mille et une tâches à exécuter à la fois, se lance dans un bras de faire totalement futile, avec les travailleurs de son pays. Tout porte à croire que l’avenir des millions d’enfants innocents qui représentent la relève de demain, ne le préoccupe pas plus que cela.
Pour espérer une probable fin d’année normale ou repoussée, il est nécessaire que les cours reprennent dans les établissements scolaires et universitaires du Bénin. Le statu quo sera un échec de la politique de gestion du pays par Patrice Talon, causant au passage d’énormes problèmes à notre nation. Par ailleurs, l’on assiste à une confusion, car pendant que les enseignants Agents Permanents de l’Etat poursuivent la grève, il se dit que les enseignants vacataires ont repris le chemin des classes.
Mais sur le terrain, le constat relatif. Et même si les cours reprenaient, comment rattraper les trois (03) mois d’impasse ? A un (01) mois et demi de l’examen du Cep, deux mois du Bepc et du Bac, peut-on encore sauver le Bénin d’une année blanche ? C’est au chef de l’Etat Patrice Talon de se prononcer sur cette question
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