Talon a-t-il le « mal de l’Elysée » ? Chaque fois qu’il s’y rend, l’actuel chef de l’Etat Béninois sort du registre classique de la communication recommandé en ces occasions. Un mot de trop ou parfois une allusion maladroite discrédite ainsi son speech. Avec Hollande, on l’a vu humilier l’intelligentsia béninoise en parlant de « désert de compétence ». Hier, il a reconnu sa responsabilité dans la souffrance des Béninois.
Patrice Talon est depuis quelques jours dans une opération de rédemption. Sûrement perturbé par sa conscience, il n’hésite plus à dire publiquement sa responsabilité dans la situation critique du pays. Déjà face au clergé catholique, puis une seconde fois hier à l’Elysée en présence du président français Emmanuel Macron. Morceau choisi : « Vous savez à mon âge et pour le parcours qui a été le mien au Bénin, il ne serait pas sincère de dire que je n’ai pas une responsabilité dans la situation dans laquelle se trouve mon pays. Il faut le dire, la responsabilité est partagée par beaucoup de béninois dont moi-même. Et l’état dans lequel se trouve le pays (…) autant de choses qui ont profité à une minorité dont moi-même. Et, être dans mes fonctions actuelles, avoir cette opportunité de réparer et m’abstenir de le faire, ce serait louper l’occasion de rentrer dans l’histoire, ce serait louper l’occasion à la fin de votre vie de vous regarder dans le miroir et dire j’ai accompli ma mission sur terre, même si par moment on n’a pas été à la hauteur des attentes de nos concitoyens et que nos intérêts personnels ont pu peut être nous aveugler ».
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