Que le travail soit un trésor n’est pas une fable. Il éloigne l’homme de l’ennui, de l’oisiveté, du vice et du vol. Mais où sont-elles les opportunités qui s’offrent aux demandeurs d’emplois ?Il est illusoire de se tourner vers le pouvoir pour une vraie réponse à l’épineuse question. Le temps de l’Etat-providence est derrière nous. Les cures d’amaigrissement que l’on fait subir à la fonction publique ici et là prouvent que nos micros-Etats ne sont plus en mesure de recruter les contingents de diplômés que les centres de formation, écoles, instituts et universités déversent sur le marché de l’emploi chaque année.
Leur absorption demeure un casse-tête pour tous les Etats. Les solutions proposées vont de la déflation forcée, volontaire à celles dictées par le marasme économique. Les programmes d’auto-emploi financés à coups de milliards n’arrivent pas à faire reculer le chômage et le sous-emploi ;cela est un danger qui plane au-dessus de nos têtes, une bombe dont il faut empêcher la déflagration.
Le Bénin pense avoir trouvé l’habile artificier en la personne de Patrice Talon ! Son PAG 2016-2021 promet la création de milliers d’emplois sur la période. Le marché de l’emploi après deux ans d’exercice du pouvoir ne dissipe pas nos doutes quant à la concrétisation de cette ambition présidentielle. Pendant ce temps, le secteur privé réclame un environnement des affaires plus sécurisé juridiquement parlant et plus favorable en termes de fiscalité et de financements avant d’être à même de jouer son rôle de créateur d’emplois. Le PAG, il est vrai, est un chef d’œuvre dans sa conception, une belle dame qui n’a peut-être pas dévoilé tous ses atours.
En attendant, ne réinventons pas la houe. L’économie du Bénin est trop centrée sur la fiscalité au lieu d’être primordialement agricole. A cette fin, le capital humain est disponible en nombre mais certainement pas en qualité ; il est le produit d’une école mal en point qui a descendu le Bénin de son piédestal de « Quartier latin de l’Afrique ».
Mais aussi vrai que la vallée de l’Ouémé est la plus riche derrière celle du Nil, l’on peut se vanter de disposer d’une carte majeure à abattre. Reste le nerf de la guerre, l’argent.Patrice Talon sait le chercher et saura en trouver pour la mise en valeur de ce trésor caché, de cette mine d’or inexploitée. Sa mise en valeur contribuera à révéler le Bénin au monde. La terre ne ment pas ! Les plus grosses fortunes du pays en savent quelque chose. L’on ne communique pas assez sur le trésor derrière l’agriculture, l’élevage et la pêche, grand pourvoyeur d’emploi et de richesse.
Il y a lieu d’ajouter à nos atouts la situation géographique du pays. Le Nigéria est la 1ère puissance démographique et économique du continent ! Le Niger, le Burkina-Faso et le Bénin ont en commun le Port Autonome de Cotonou ! Derrière ce schéma se cachent que d’opportunités peu exploitées,un partenariat gagnant-gagnant. Autant d’atouts pour incuber le développement par cercles concentriques et aussi le développement d’une véritable économie maritime.
Donnons-nous les moyens de fructifier ces dons de la nature ; ces richesses qui valent leur pesant d’or et qui échappent en plus à la fluctuation subies par toute politique économique centrée essentiellement sur les richesses du sous-sol. Il urge de réveiller le génie du peuple Béninois pour le mettre au service des bonnes causes. Il est grand temps de déplacer le curseur de la politique vers le numérique, une autre mamelle nourricière de l’économie qui offre des opportunités inouïes
Jean ACHADE (contribution)
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