Le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendante (Cosi-Bénin), ne s’inscrit plus dans la logique du ping-pong du gouvernement sur la crise sociale. De passage sur l’émission Sans langue de bois de Soleil Fm ce dimanche 1er avril 2018, Noël Chadaré a indiqué que seul le gouvernement a le dernier mot dans la résolution de la crise qui secoue le Bénin.
Le gouvernement fait perdurer la crise d’après les explications de Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin. Il a soutenu ses propos sur Soleil Fm ce dimanche 1er avril. Les travailleurs sont favorables à toute sorte de médiation, pourvu qu’elle permette une sortie de crise. C’est pour cette raison que les secrétaires généraux se sont rendus disponibles à toutes les invitations, même celle du médiateur de la République, alors que le gouvernement a fait preuve de mauvaise foi en brillant par son absence. C’est donc le gouvernement qui est responsable de la poursuite de la grève, d’après les explications du Sg Cosi-Bénin. Sur le point de la satisfaction des revendications, Noël Chadaré a martelé que :
« Les enseignants n’ont rien eu du gouvernement à part le mépris, l’intimidation, l’humiliation et le saupoudrage du statut particulier ».
Il se désole de la moquerie du gouvernement, qui décide d’accorder 28.000 francs par an aux enseignants, sur six différents arrêtés, au moment où il a défalqué 75.000, 100.000, 300.000 francs en un mois, à un enseignant. Le gouvernement est dans la diversion, en déclarant illégale une grève fondée sur les textes de loi qui encadrent l’exercice du droit de grève.
La sortie de la crise dépend du gouvernement. Noel Chadaré a ainsi posé les conditions que le gouvernement devra respecter, pour la résolution totale de la crise sociale. Par exemple, pour les agents de santé et de la justice, rétrocéder les sous défalqués. Quant à l’enseignement c’est la satisfaction des revendications ou un engagement clair du gouvernement à satisfaire les revendications, ainsi que la rétrocession des sous illégalement défalqués. Les enseignants exigent également l’indexation des salaires et la signature de deux ou trois arrêtés, si le pouvoir n’est pas en mesure de tout donner.
Par ailleurs, Noël Chadaré a indiqué que la levée de la motion de grève n’est pas du ressort d’un syndicat, mais de la base, autrement ce syndicat se verra désavoué. L’exemple est là palpable pour les cas de l’IMP, des vacataires, de la CSPIB, et autres. La grève des enseignants est celle de la dignité de l’enseignant qui a longtemps été humilié et bafoué par les gouvernements. C’est ce que pense le syndicaliste.
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