Bénin : Plaidoyer pour le retour des campagnes de salubrité

Etoile rouge

C’est en allant cette semaine à une campagne de sensibilisation dans une école située à la Cité Cen Sad (Akpakpa-Cotonou), avec des volontaires de #SachetHéloue, que nous nous sommes fixé comme point de rendez-vous, le carrefour Le Bélier. Ce carrefour représente la frontière physique entre les communes de Cotonou et de Sèmè-Kpodji. Et c’est à l’entrée de cette cité, que nous sommes tombés sur cette image de désolation. Un dépotoir à ciel ouvert, jonché de déchets plastiques et d’autres détritus, juste derrière la chaussée principale de la route inter Etat qui mène de Cotonou vers Porto-Novo et le Nigéria.

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Il est vrai que quand on habite le Bénin, cette image n’a rien d’exceptionnel ni d’inhabituel parce que faisant partie de notre quotidien. Ce n’est pas en soi le dépotoir qui nous a choqués, mais le fait qu’il soit à l’entrée d’une si belle citée. Pour votre information, cette citée abrite des maisons, toutes, aussi grandes et belles les unes que les autres, et dont les résidents sont pour plupart des gens qui « connaissent des choses bien ».

Une amie résidente de ce quartier, m’a confirmée plus tard l’existence de campagnes de salubrité mensuelles, limitées à la cité, sans tenir compte des abords ou des extérieurs immédiats. Ces derniers relevant du domaine public et particulièrement de la responsabilité des autorités locales.

Bien évidemment, quand j’ai publié ces images sur les réseaux sociaux, l’objectif était de susciter le débat et de nous amener à mieux comprendre les responsabilités des uns et des autres. Et comme vous pouvez vous l’imaginer, ces échanges ont suscité nombre de questionnements, de révoltes mais aussi de très bonnes suggestions. L’une étant d’organiser une action citoyenne de déblayage et de réaménagement de cet espace, par et pour les riverains. Une autre personne a suggéré que nous impliquions les artistes, les jardiniers et les riverains, dans un projet commun qui permettrait de rendre ce cadre plus attrayant.

Sauf que cette action particulière ne peut porter de fruits et de réels changements que si les deux composantes de la mise en application, jouent favorablement leur rôle. A savoir, amener les autorités administratives à faire le travail pour lequel elles sont élues. Ensuite, amener les résidents du quartier à s’intéresser au cadre de vie public. Nos rues inondées, la pollution sonore, les dépotoirs dans nos quartiers, l’éclairage défectueux, etc., sont tous autant de sujets qui devraient susciter notre intérêt à nous tous citoyens. Je ne suis pas juriste et ne maitrise pas tous les rouages de la gestion municipale de nos quartiers, mais en tant que citoyenne j’estime que nous avons des droits et des devoirs. Par exemple, nous pouvons nous mobiliser pour exiger que nos autorités municipales nous offrent un cadre de vie plus sain. Au Bénin dans le passé, nous avions des campagnes de salubrité mensuelles, obligatoires, qui avaient permis de maintenir une cité propre et d’instaurer une responsabilité collective et citoyenne, vis à vis du cadre de vie public ; méthode simple et efficace. C’est peut-être aujourd’hui l’occasion d’y retourner.

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Chers concitoyens Béninois, réclamons nos droits par rapport à la propreté de notre cadre de vie. Mais soyons aussi responsables et engagés, parce que dehors dans nos quartiers, nos cités, nos rues, c’est aussi chez nous. Nous ne pouvons pas nous complaire à vivre dans des maisons propres et fermer les yeux sur les déchets dans nos rues. Mobilisons-nous et réclamons auprès de nos chefs de quartier et autres, le minimum de propreté et d’hygiène sanitaire dans nos quartiers.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Partagez avec nous vos suggestions sur des actions à mener pour nous permettre d’avoir des quartiers propres au Bénin.

Tous ensemble pour l’amélioration des services au Bénin.

L’auteur est Consultant/Formateur en Qualité de Service et Directrice de Publication de www.theservicemag.com.

sidossou@theservicemag.com

3 réponses

  1. Avatar de Mohamed Idriss
    Mohamed Idriss

    Initiative à encourager

  2. Avatar de Sydney
    Sydney

    Pas mal comme initiative. Du temps de la Révolution c’était obligatoire et spontané

  3. Avatar de Max
    Max

    Bravo pour votre contribution citoyenne. Nous devons nous organiser à cet effet. On n’a pas besoin d’ Riche pour être propre 

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