Coalition de la rupture au Bénin : Un regroupement politique au forceps

Le jeudi 19 avril 2018, les affidés du gouvernement du nouveau départ se sont retrouvés à l’hôtel Azalaî à Cotonou. C’était selon les organisateurs, dans le but de ressusciter cette coalition.Ce regroupement né lors de la présidentielle de 2016, avec pour mission de barrer la voie au candidat Lionel Zinsou, peut-il être reconstitué avec le même poids politique après deux ans d’exercice du pouvoir du nouveau départ ? Pour répondre à cette question, la logique d’analyse exige que nous recourions à l’histoire.

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Les organisateurs de cette rencontre du 19 avril à Azalaî Hôtel rapportent que l’idée d’un regroupement politique appelé « coalition de la rupture » est née en janvier 2016 à travers l’ancien directeur de campagne du candidat Patrice Talon, Sacca Lafia. L’objectif poursuivi par ce regroupement politique au départ, était de former un bloc de soutien au candidat à la présidentielle de 2016.

L’ambition était de barrer la voie au candidat Lionel Zinsou qui bénéficiait du soutien du président sortant, Boni Yayi. Il était question d’appeler les candidats à la présidentielle de 2016, recalés au premier tour d’apporter leur soutien au candidat de l’opposition qui passerait au second tour de cette présidentielle. Et comme par enchantement, c’est Patrice Talon qui a été qualifié avec comme challenger Lionel Zinsou. C’est ainsi qu’une coalition de 27 candidats sur les 33 au premier tour de cette présidentielle est née, avec pour mission d’apporter leur soutien au candidat Talon. Mission accomplie pour cette coalition puisque le candidat dit de la rupture a remporté cette élection au second tour avec un pourcentage de 65% de suffrages.

Après deux ans d’exercice du pouvoir par le candidat porté aux affaires par ladite coalition, il est opportun de se poser la question de savoir si la coalition ainsi reconstituée jouit d’un poids politique considérable pour impacter les échéances électorales à venir ? En examinant les faits, on sera tenté de répondre à cette interrogation par la négative.

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Etant donné qu’entre la coalition originelle de 2016 et celle que tentent de ressusciter aujourd’hui Me Rufino d’Almeida et autres, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Cotonou. C’est précisément remarquer que des 27 candidats à la présidentielle de 2016 qui soutenaient le candidat de la Rupture, bon nombre d’entre eux ont fait défection. Si ceux qui ont claqué la porte de cette coalition ne sont pas les plus nombreux, ils sont au moins les plus représentatifs.

C’est le cas de Daniel Edah, de l’He Mohamed Atao Hinnouho ou encore Sébastien Germain Ajavon. Le dernier cité parmi les trois est arrivé 3è au premier tour de cette présidentielle. Son score de plus de 23% a été supérieur à celui obtenu par les 26 autres candidats qui soutenaient le candidat dit de la rupture.

Le camp de la rupture a enregistré aussi en interne le départ d’un soutien politique d’envergure en la personne de Candide Azannai. Il est présenté comme l’un de ceux qui ont vanté et suscité la mobilisation des électeurs autour du candidat Patrice Talon. En additionnant les personnalités qui ont quitté la coalition de la rupture pour se positionner en face, on peut se demander si cette coalition n’est pas qu’une simple coquille vide ?

Même en considérant les trois blocs à savoir : l’Un, la Rb et un troisième bloc non identifié, présenté par les organisateurs de la rencontre comme étant ceux soutiennent ladite coalition, on est loin d’être convaincu de son poids politique réel. Puisque ces blocs qui constituent les soutiens de cette coalition ne pèsent pas réellement d’une influence politique remarquable. Sauf à halluciner, l’observateur politique lucide sait que l’actuel Union fait la Nation n’est plus que l’ombre d’elle-même. Désarticulée par les dissensions internes, il ne reste que quelques membres ataviques et peut-être opportunistes.

Le second bloc qui est la Rb, n’est encore qu’une partie de la renaissance du Bénin. Celle des dissidents avec à sa tête Me Abraham Zinzindohoué. Le procès sur la paternité de la Rb étant encore pendant devant la justice, il est étonnant de constater que c’est ce parti encore querellé qui constitue un des fondements de cette coalition. Le troisième bloc non identifié par les organisateurs, est selon certains acteurs politiques, constitué des militants transfuges des Fcbe.

Ceux-ci avaient prédit la déconfiture du parti avec le départ du pouvoir de son leader charismatique, et étaient allés faire allégeance au nouveau régime. Mais ils sont aujourd’hui surpris et embarrassés par la résilience de ce regroupement politique qui a réussi à se transformer en parti politique. La coalition de la Rupture est certes évidente, mais elle souffre pour le moment du manque d’une assise politique rassurante. Mais comme en politique tous les moyens sont bons, ce serait tant mieux si son existence pourra permettre à certains d’exister politiquement de résoudre leurs problèmes existentiels et particulièrement alimentaires

3 réponses

  1. Avatar de iglok
    iglok

    Votre article peut se résumer en dix lignes.
    Qu’est-ce qui se passe ? 
    C’est par ce que les mots sont gratuits que vous en mettez des tonnes?
    On est en Afrique là, ça palabre et pendant ce temps la terre entière vient vous piller bande d’abrutis.

  2. Avatar de ALLOMANN
    ALLOMANN

    Non sujet… Que du vent…. Economisez de l’espace pour des réflexions plus utiles… Vraiment !!!!!

  3. Avatar de Tobi
    Tobi

    On dit coalition de rupture et non de la rupture. Les racoleurs d’informations bidons

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