Cour d’assises de Cotonou : La session s’ouvre avec un dossier d’assassinat

La première session de la Cour d’assises s’ouvre ce mardi 3 avril 2018. L’accusé Pierre Pyrrus Abbey est à la barre, pour répondre des accusations d’assassinat de dame Cecile, sa propriétaire.Pierre Pyyrus Abbey, cuisiner de formation planche à la barre ici à la cour d’appel de Cotonou. Il est mis en accusation conformément aux articles 218, 219, 231, 234, 235 du code de procédure pénale pour assassinat. Un crime commis sur dame Cécile Zounnon le mardi 17 novembre 2015 aux environs de 5h30, juste quelques mois après le décès de sa femme, dame Adamou Maimounatou survenu en février 2015 au Cnhu de Cotonou.

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Le nommé Abbey Pierre est locataire de la dame Cécile Zounnon depuis environ huit ans avec son épouse. Un jour, il a découvert l’apparition mystérieuse d’un hibou dans la Cour de leur concession. Il a décidé de tuer l’oiseau mais a été confronté à l’opposition farouche de sa propriétaire qui l’aurait menacé d’en découdre avec lui s’il tuait le hibou.

Quelques temps après, sa femme qui avait les problèmes de conception tombe enceinte et a eu de nombreuses complications. Elle a été évacuée de l’hôpital Bethesda au Cnhu où elle a rendu l’âme après une fausse couche. L’accusé a désigné sa propriétaire comme comme responsable du décès de son épouse et l’a soupçonnée de pratique de sorcellerie. L’accusé n’ignore pas les faits, ni ses déclarations à l’officier de police judiciaire devant la cour.

Il a expliqué que depuis la fausse couche jusqu’au décès de sa femme, le comportement de dame Cécile Zounon a changé envers lui. Elle l’aurait menacé de mort trois jours après l’enterrement de sa femme.

Pour venger son épouse, il a pris la résolution de tuer sa propriétaire. C’est ainsi que le mardi 17 novembre 2015 aux environs de 5h30 alors que dame Cécile Zounnon revenait de la douche, Pierre Pyrrus Abbey qui l’attendait est allé chercher un couteau dans sa chambre et l’a poignardée mortellement, abandonnant sur les lieux le couteau avant de prendre la fuite.

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Le rapport d’expertise psychologique et psychiatrique de l’accusé ne révèle aucun trouble mental dont il souffrait au moment des faits. Son casier judiciaire ne porte mention d’aucune condamnation et l’enquête de moralité lui est également favorable.

À l’issue des débats, l’accusé pourrait éventuellement être situé sur son sort après environ trois ans de mise en détention.

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