Journée de diffusion des comptes extérieurs du Bénin édition 2018

La Direction Nationale de la BCEAO pour le Bénin, a organisé le 05 avril 2018 à l’hôtel Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou, l’édition 2018 de la journée de diffusion des comptes extérieurs du Bénin, au titre de l’année 2016.La manifestation a connu la participation d’une cinquantaine d’invités, provenant de l’Administration publique, des organisations internationales, du secteur privé, des banques, des universités et centres de recherches.

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Les membres du Comité National de la Balance des Paiements, étaient également présents. Les travaux ont été consacrés à l’analyse des résultats de la balance des paiements de l’année 2016, et de la position extérieure globale à fin décembre 2015 du Bénin.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours de bienvenue de Monsieur Alain KOMACLO, Directeur National de la BCEAO pour le Bénin, et l’allocution du directeur du cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Servais Adjovi, représentant du Ministre de l’Economie et des Finances. La modération des débats a été assurée par Monsieur Alexandre BIAOU, Directeur Général de l’INSAE.

En 2016, les échanges extérieurs du Bénin se sont déroulés en cohérence avec un contexte international et régional peu favorable. Le solde global de la balance des paiements s’est ressenti, en affichant un déficit de 168.012,8 millions en 2016, contre un excédent de 83.577,8 millions en 2015. La présentation a également mis en exergue une accentuation du déficit structurel du compte courant rapporté au produit intérieur brut (9,4% en 2016 contre 9,0% en 2015), essentiellement sous l’effet d’une hausse des importations de produits alimentaires.

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En valeur absolue, le déficit de la balance courante s’est creusé, en s’établissant à 479,6 milliards en 2016, contre 440,5 milliards en 2015. Le déficit du compte courant a été compensé en partie par le compte de capital et le compte financier, nonobstant le contexte économique international. Le compte financier a enregistré une baisse des mobilisations de ressources extérieures par le Gouvernement, à travers les émissions de titres publics et les tirages de ressources, effectués auprès des partenaires financiers. Les entrées d’investissement direct se sont établies à 78.100,0 millions en 2016, contre 88.537,3 millions en 2015, en recul de 10.437,3 millions en liaison avec le climat d’attentisme induit par la tenue de l’élection présidentielle de mars 2016. Les investissements directs étrangers ont notamment bénéficié aux secteurs du transport (38,1%), du commerce (34,5%), de la construction (24,6%) et de l’industrie manufacturière (15,2%).

S’agissant de la Position extérieure globale, elle dégage un passif financier net de 1.961.258,0 millions à fin décembre 2016, contre 1.565.928,7 millions à fin 2015. Les variations nettes induites par les autres changements d’actifs et de passifs sont évaluées à 2.594,3 millions, imputables essentiellement aux évolutions du taux de change entre le franc CFA et les principales devises étrangères. Les actifs sont détenus sous forme d’investissements de portefeuille (41,3%), notamment les titres publics acquis sur le marché régional de la dette publique, sous forme de dépôts (26,2%) et de prêts (15,2%). Ces actifs sont concentrés dans la zone UEMOA (96,1%). Les passifs sont constitués d’emprunts (41,1%), d’investissements directs (28,9%), d’investissements de portefeuille (13,7%), et de dépôts (12,1%). Ils sont contractés auprès des autres pays (40,5%), des pays de l’UEMOA (34,9%), et de la zone euro (24,6%).

Face à ces constats, les perspectives de développement des échanges extérieurs des pays de l’UEMOA et d’amélioration des soldes de la balance des paiements du Bénin, pourraient être envisagées autour des axes ci-après :

Au plan régional

Les pays membres de, l’Union devraient, dans une perspective sous-régionale, poursuivre la mise en œuvre de mesures de promotion de la production de biens et de services de substitution aux importations qui pèsent sur les échanges extérieurs. Ces mesures pourraient notamment porter sur la levée des contraintes qui entravent le dynamisme et la compétitivité du secteur privé de l’Union, notamment par des politiques favorisant la réduction des coûts des facteurs et ‘le soutien aux exportations. L’approfondissement des réformes structurelles, à travers la consolidation des politiques sectorielles communes dans les domaines des transports et du tourisme ainsi que la poursuite de la restructuration des filières agricoles ; le renforcement des infrastructures (transport, énergie, télécommunication, finance).

Au plan national

Il apparaît opportun de : poursuivre les efforts de diversification de l’économie, notamment à travers la valorisation des filières agricoles identifiées dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) ; d’améliorer le climat des affaires et le recours au Partenariat Public-Privé pour la réalisation des projets et programmes inscrits au PAG ; de renforcer l’offre d’énergie conformément aux objectifs sectoriels et aux actions identifiées dans le cadre du deuxième compact du Millennium Challenge Account (MCA) ; de consolider la mobilisation des ressources intérieures en lien avec les réformes en cours (généralisation de l’Identifiant Fiscal Unique (IFU), connexion des bases de données des différentes régies financières, dématérialisation des procédures de déclaration et de paiement) ; de renforcer l’efficacité des dépenses publiques afin de créer un espace budgétaire qui permettra d’accroître les investissements publics, tout en préservant la viabilité de la dette ; et de reprofiler la dette publique, pour tenir compte des risques de refinancement liés à la dette intérieure

2 réponses

  1. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Heureux de constater qu’il est toujours dircab au ministère des finances , servais adjovi , ce cadre compétant , humble qui pourtant un audit pipé mettait tout récemment en cause .
    Agadjavi , le demi-économiste là vient ici déblatérer sur ce rapport 

  2. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Heureux de constater que ce grand commis de l’état qui est servais adjovi , soit toujours là , dircab au ministère des finances ; où en est cet audit farfelu qui le mettait en cause ? 
    Agadjavi , le branleur , viens nous baratiner dans ton jargon d’économiste du dimanche ici 

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