Mise en œuvre des réformes sportives au Bénin : Presque rien n’a bougé

Deux ans déjà que le président Patrice Talon a pris le pouvoir, et que Oswald Homéky est à la tête du ministère du Tourisme, de la culture et des sports. Beaucoup de réformes ont été annoncées et entretiennent l’espoir d’un lendemain meilleur pour le sport béninois. Mais voilà, depuis deux ans, on peine à voir la concrétisation des ambitions.

La volonté politique d’accompagner le développement du sport semble s’affirmer depuis le 6 avril 2016. Beaucoup de réformes sont annoncées avec des projets phares pour booster le sport béninois. Au niveau des réformes, on note déjà que les subventions des fédérations sportives augmentent chaque année. Elles sont disponibles plutôt que d’habitude et le ministre des sports Oswald Homéky a même tenu le pari de les donner aux fédérations dans le premier trimestre de 2018.

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Ce qui permet aux fédérations de tenir leurs activités statutaires, en respectant leur chronogramme et même d’envisager de participer à des compétitions sous régionale. On note aussi qu’il y a des critères à respecter par les fédérations pour prétendre à ces subventions, même si pour l’heure, le ministre et ses collaborateurs semblent flexibles à bien des égards. Afin d’amorcer un pas vers l’encouragement du sponsoring sportif, le gouvernement a pris un décret pour défiscaliser les investissements dans le sport. Une avancée saluée, mais qui camoufle mal l’incapacité de l’actuel régime à doter le Bénin d’une loi sur le financement du sport. Aussi, il est à relever que les textes qui régissent la pratique du sport ne sont pas revus jusque-là.

Or, tout passe par là. De même que les réformes et projets prévues ne bénéficient d’aucune loi pour les encadrer. Ce qui fait qu’un autre gouvernement peut venir et balayer du revers de la main tout ce qui sera fait sous le régime dit du nouveau départ.

En ce qui concerne les projets ou programmes destinés à développer le sport au Bénin, les classes sportives connaissent un début poussif d’exécution. Mais, les autres sont encore à l’étape de théorie. Les 12 académies départementales, les 85 stades communaux et départementaux, les 93 associations sportives communales, peinent à voir le jour.

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Dans l’attente des infrastructures sportives

« Notre pays n’est pas doté d’infrastructures aux normes», a reconnu Homéky. Conscient de cette insuffisance remarquable, il a instauré dans son programme, non seulement la réhabilitation des infrastructures existantes telles que le palais des sports et le stade Général Mathieu Kérékou, le Hall des arts, loisirs et sports de Cotonou, le stade René Pleven ; mais aussi la construction d’au moins un stade aux normes par commune, comportant le terrain de football d’une capacité de 1000 à 3000 places, avec piste d’athlétisme. Aux alentours, des terrains de mains (handball, volley-ball, basket-ball). Il est également prévu la construction d’un gymnase au Bénin, et d’un boulodrome pour abriter en 2018 la Coupe du monde de pétanque. «Dans chaque zone, il y aura des infrastructures aux normes», a rassuré Homéky. Mais voilà, les travaux de rénovation du stade Général Mathieu Kérékou annoncés pour débuter en décembre 2017, se font toujours attendre. Si certaines études pour la construction des stades municipaux sont en cours et terminées, on n’a toujours pas débuté la construction d’un seul d’entre eux.

La transformation d’Ado fm et Tv en chaîne purement «sport», n’est pas encore une réalité. C’est dire qu’après deux ans d’exercice du pouvoir, Patrice Talon et son gouvernement cherchent toujours leurs repères en matière de sport… Il y a trop d’annonces mais peu de réalisations

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