Iréné Agossa était ce vendredi sur les plateaux de l’émission 100% Bénin de la chaîne de télévision privée Sikka TV. Au cœur des échanges avec l’ancien conseiller de la Haac, le recul du Bénin dans le classement 2018 de Reporters Sans Frontières (RSF) sur la liberté de presse dans le monde.
Pour Iréné Agossa, la Haac a contribué à cette chute du Bénin au classement de RSF. L’institution n’assure pas selon lui le rôle qui est le sien. Celui de protéger les organes de presse. Au contraire, elle procède à la fermeture des télévisions comme Sikka Tv sous prétexte qu’elles sont des télés pirates.
Selon l’invité, la Haac est liée à un organe de presse audiovisuel par une fréquence et à travers une convention. A partir du moment où Sikka Tv n’utilise pas une fréquence de l’organe de régulation, elle ne peut être considérée comme une télévision pirate. La chaîne devrait plutôt être traitée au même titre que France 24 qui émet par bouquet satellite sur le territoire béninois.
L’ancien conseiller à la HAAC a aussi mis l’accent sur le brouillage de la fréquence de Soleil FM. Une chaîne qui, comme Sikka Tv, appartient à Sébastien Ajavon un opposant au régime en place. A l’en croire, tous ces faits ont largement contribué à la chute du Bénin dans ce classement. Iréné Agossa a par ailleurs apprécié les propos du président de l’Union des professionnels des médias du Bénin(à lire ici), qui envisage de contester le rapport de RSF. Selon l’ancien conseiller à la Haac, Franck Kpotchémè est informé de ces atteintes à la liberté de presse au Bénin.
Il est conscient que l’opposition et la mouvance doivent avoir un accès équitable à la chaîne publique, ce qui n’est pas le cas selon lui. L’homme politique invite donc M Kpotchémè a reconnaître que le Bénin mérite bien ce recul au classement de RSF. In fine, Iréné Agossa a souhaité que les partenaires au développement fassent de la liberté de presse une condition pour accompagner les pays vers les ODD (Objectifs du Développement Durable).
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