Les avocats de l’honorable Mohamed Atao Hinnouho, Aboubakar Baparapé et Alfred Bocovo, ont donné une conférence de presse hier lundi 07 mai 2018 au Codiam, à Cotonou.Ils ont expliqué que leur client est purement et simplement victime d’un acharnement politique, caractérisé par les violations répétées de la Constitution, du droit à la défense et de la protection des données à caractère personnel du député mis en cause.
Les avocats de l’honorable député, Atao Mohamed Hinnouho, se sont insurgés hier à Cotonou, contre les intoxications dans les ennuis judiciaires de leur client. Ils soutiennent avec fermeté que tout est monté pour l’envoyer en prison en violation des textes de la République. Parlant de l’affaire dite de ‘’faux médicaments’’, Me Alfred Bocovo a confirmé que le parlementaire a été effectivement victime de coups violents dans les couloirs du tribunal de première instance de Cotonou, le 27 avril dernier. Selon ses déclarations, après son audience par le juge d’instruction qui a décerné un mandat de dépôt contre lui, son client a été violenté par des forces de sécurité aux ordres du procureur de la République, pendant qu’il allait dans le bureau du juge des libertés.
« C’est le juge des libertés qui est sorti de son bureau pour dire ‘’non’’ d’un ton péremptoire aux policiers, avant qu’ils ne mettent fin à leur bastonnade. Lors de l’audition, le commissaire Brice Allowanou de la sous- direction des affaires économiques et financières ex bef est rentré dans le bureau du juge des libertés pour le faire sortir de force… », a révélé Me Alfred Bocovo.
Poursuivant son récit, une fois sorti du bureau du juge des libertés qui l’a libéré, son client a été encore violenté par les policiers qui ont voulu à tout prix le déposer à la prison civile de Cotonou. Pour confirmer les faits, l’avocat a rappelé que le procureur de la République Gilbert Togbonon, est lui-même sorti de son bureau pour arrêter les sévices corporels dont est victime son client, avant de solliciter les services d’un véhicule du Samu pour l’amener au Centre national hospitalier universitaire (Cnhu), de Cotonou.
Nouvelles infractions
Me Alfred Bocovo a indiqué par la suite que le procureur de la République, ayant échoué dans l’affaire de faux médicaments, a sorti de son chapeau de magicien du droit d’autres charges dits de flagrant délit dans le vil dessein d’envoyer le député Atao Hinnouho en prison. « Le procureur dit qu’il y a d’autres faits de flagrant délit contre mon client… », a-t-il dénoncé. A cet effet, il a évoqué des problèmes de fraudes douanières et autres qu’aurait commis son client. Selon ses propos, ce sont des accusations sans preuves. Le comble est que, à en croire Me Alfred Bocovo, le mis en cause ne saurait être entendu dans son état actuel, dans la mesure où le procureur lui-même soutient que son client fait des troubles psychiatriques. « Un fou peut-il comparaître ? », s’est-il interrogé. D’ailleurs, il indique que la publication des résultats du certificat médical du député en question, par le procureur de la République, est une violation des données à caractère personnel de son client. « C’est le commissaire Brice Allowanou qui a fait le pied de grue au cabinet du docteur pour avoir le certificat… », a-t-il dénoncé, quand on sait qu’un certificat médical se délivre au patient. Dans son speech, Alfred Bocovo n’a pas manqué de souligner que lui-même en tant qu’avocat a été violenté et menacé d’arrestation avant de se retrouver deux jours plus tard aux services des urgences du même Cnhu de Cotonou .
Procès de ce jour
Selon les avocats, le procès en flagrant délit qui s’ouvre ce jour contre le député Atao Hinnouho, est illégal dans la mesure où les faits ne sont pas constitués. Selon eux, une personne déjà poursuivie ne peut pas faire l’objet d’une infraction en flagrant délit. « Il suffit d’ouvrir une nouvelle information complémentaire… », a-t-il conseillé au procureur Gilbert Togbonon. Pour tout résumer, l’avocat soutient que le reste est de l’acharnement politique contre le député Mohamed Atao Hinnouho. Prenant la parole, Me Aboubakar Baparapé a expliqué qu’il y a lieu de s’inquiéter de ce qui se passe au Bénin depuis deux ans. « Personne n’est à l’abri d’un acte d’enlèvement ou de tentative d’enlèvement… », a-t-il décrié. « Il y a une volonté machiavélique conduite avec’’ ruse et rage’’ pour abattre Atao Hinnouho… », ont-ils conclu
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