Candide Azannaï, a choisi la commémoration du troisième anniversaire de son arrestation manquée, le 04 mai 2015 à Cotonou, pour entretenir la jeunesse sur la dangereuse déclaration du Président Patrice Talon, laissant croire que le Bénin est un désert de compétences.Il a indiqué que c’était bien une préparation psychologique pour accepter l’importation d’experts étrangers, qui s’accapareront les entreprises béninoises malgré les compétences nationales. C’était ce vendredi 04 mai 2018, à l’hôtel Azalaï de Cotonou.
« Jeunesse et défis de développement : s’insurger contre le complot du désert de compétences ». C’est le thème principal choisi par le président du parti ‘’Restaurer l’Espoir’’, Candide Azannaï, pour célébrer son arrestation manquée sous le régime du Président Boni Yayi en 2015. Devant des jeunes venus massivement l’écouter, l’ancien ministre de la Défense s’est insurgé contre les manœuvres du Président Patrice Talon, consistant à importer des expatriés pour venir diriger les entreprises nationales, sous prétexte que le Bénin est un désert de compétences. Selon lui, l’expression ‘’Désert de compétences’’ utilisée par le chef de l’Etat, est une injure à la jeunesse et à l’intelligentsia béninoise, dans le seul dessein de s’accaparer les secteurs vitaux de l’économie nationale, à travers des marchés de gré à gré. Ce faisant, Candide Azannaï invite les jeunes à dénoncer cette politique malsaine qui ternit l’image du pays.
Il se lisait sur les t-shirts portés par des jeunes venus sur les lieux : « Je suis jeune, je suis béninois, je suis compétent », contre les propos du chef de l’Etat tenus en avril 2016 à Paris. Selon le leader du parti ‘’Restaurer l’Espoir’’, il est inconcevable qu’on traite tout un pays de désert de compétences. Pour lui, les jeunes doivent prendre leurs responsabilités et être soutenus par les politiques publiques.
« Il importe que les leaders politiques abordent de front la problématique de la jeunesse avec les jeunes. Il est urgent d’accompagner la forte conscience qu’affichent certains jeunes qui recommandent le passage de la jeunesse du statut aliénant d’une “jeunesse, instrument au service des politiciens”, au statut valorisant et productif d’une “jeunesse, instrument de développement”…. », a-t-il fait savoir.
« A bien des égards, cet état des lieux de cette question en Afrique révèle d’un côté la misère, la pauvreté, les obstacles à l’accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi, imposant chômage, sous emplois, exclusion sociale, précarité et oisiveté… et l’instrumentalisation doctrinale de tout genre poussant parfois beaucoup de jeunes à la radicalisation, au désespoir, à l’immigration avec des affres des plus mortels, des plus dévalorisants pour la dignité humaine … », a-t-il fait savoir. Face à cette situation, Candide Azannaï s’offusque contre l’expression ‘’Le Bénin est comme un désert de compétences’’ prononcée par le chef de l’Etat. « Loin d’être un lapsus, ou un constat de bonne foi, l’expression ‘’désert de compétences’’ est participative d’une psychologie manipulatrice visant la fortification insidieuse d’une conception politique fondée sur les attributions de marchés gré à gré dans les secteurs les plus vitaux et lucratifs de notre pays. Un journal qui nous paraît bien informé, illustre dans une de ces dernières parutions du mois d’avril, à cet effet, les dessous de l’invasion des présumés « compétents » venus d’ailleurs pour gérer les biens et structures de la République du Bénin, devenue subitement, aux yeux du Président Patrice Talon, un désert de compétences, un pays sans compétences…. », a décrié Candide Azannaï.
Avant le passage de l’ancien ministre de la Défense, les sous-thèmes : ‘’La politique’’ et ‘’Les techniques de manipulations politiques’’, ont été respectivement développés par Félicité Akouesson, secrétaire générale adjointe du parti, et le Docteur Gustave Hounsa. Les jeunes ont été invités à s’intéresser à la politique pour ne pas se laisser duper par les vendeurs d’illusions
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