Deux lois majeures qui révolutionnent l’Organisation judiciaire dans notre pays, avec la possibilité de réprimer les infractions liées aux crimes économiques et au terrorisme, ont été adoptées vendredi dernier au palais des gouverneurs à Porto-Novo.L’une des grandes réformes liées à l’adoption de ces deux textes de loi, est la suppression des cours d’assises pour permettre aux prévenus d’être jugés par les tribunaux ordinaires. Ces deux textes de loi ont été examinés et adoptés à l’unanimité des députés, et en présence du garde des sceaux représentant le gouvernement. Au cours des discussions particulières, la plupart des députés ont approuvé cette initiative du gouvernement de la rupture.
Toutefois, d’autres ont émis des réserves allant dans le sens d’un bon jugement des prévenus. Par exemple, dans son explication de vote, l’honorable Gérard Gbénonchi a fait savoir que par le passé, dans l’arsenal juridique de notre pays le Bénin, il n’y avait pas de dispositions qui répriment les crimes économiques et le terrorisme. Il se réjouit de cette avancée judiciaire, et de ce que l’Etat béninois soit désormais inscrit au rang des Etats modernes, engagés dans la lutte contre le terrorisme.
« …Cette loi donne la possibilité aux juges de s’auto saisir. Aussi, désormais les justiciables impliqués dans les infractions qualifiées de crimes, n’auront plus à attendre longtemps pour être jugés. Désormais ils seront rapidement fixés sur leur sort dans les tribunaux ordinaires… », salue l’honorable Gérard Gbénonchi. « Nous avons des cas où des gens sont restés en détention préventive pendant 18 ans, puis après sont condamnés à six ans. Ça c’est de l’injustice », clame le député.
Laisser un commentaire