Dans une interview accordée à nos confrères de Soleil Fm, l’honorable Atao Hinnouho revient sur ses déboires du 27 avril au tribunal de première instance de Cotonou. Il raconte comment il a été molesté par des policiers en civil qui ont tenté de faire obstruction à sa comparution devant le juge des libertés. Il balaie du revers de la main les accusations dont il est l’objet et affirme que c’est une affaire entre lui et le chef de l’Etat.
Depuis le 27 avril passé, j’ai décidé moi-même de me rendre à la justice béninoise parce que je fais confiance à la justice de mon pays. Je me suis rendu auprès du juge d’instruction et j’ai été interrogé par ce dernier pendant une demi-heure. Et c’est là, le juge d’instruction qui a pris sa décision m’a envoyé auprès du juge des libertés. Je voulais me rendre avec mon avocat conseil maître Bocovo auprès du juge des libertés quand ils ont signifié à mon avocat conseil que le juge des libertés n’est pas présent. J’ai fait demi-tour. Le soir vers 15h, mon avocat m’appelle pour me dire que le juge est déjà là.
J’ai repris la route du tribunal pour aller rencontrer le juge des libertés. Mes chers compatriotes, je montais l’escalier du juge de liberté quand j’ai vu deux personnes en tenue locale qui ont commencé par me pousser pour dire que je ne vais pas passer et que je suis en état d’arrestation. Je dis mais comment ? Je vais voir un juge; le juge n’a pas encore rendu sa décision. Ils ont dit non, que je ne vais pas passer. Je dis, laissez moi passer parce que j’ai un rendez-vous avec le juge. Ils ont commencé par me porter des coups, à me pousser de gauche à droite. Je retourne, je vois encore quatre personnes venues s’ajouter. Ils ont commencé par me pousser. « Il ne doit pas partir ». Ils ont voulu m’enlever ; ils ont commencé par me donner de coups. Ils m’ont donné tellement de coups.C’est là où mon avocat est venu à mon secours. Ils ont commencé par le molester aussi. Ils ont molesté mon avocat. Ils m’ont molesté. Et là, l’avocat est parti appelé le juge. Le juge est venu, a commencé par crier. Il dit mais pourquoi vous êtes en train de vouloir l’emporter, pourquoi vous êtes en train de le tirer. Le juge a fait du bruit et un militaire du tribunal a été autorisé pour me tirer de leurs mains et je suis monté. Arrivé dans le bureau du juge des libertés, j’ai vu un monsieur à la crinière blanche qui s’est attaqué à moi, et qui a commencé par me molester et me tirer. Je dis mais comment, monsieur le juge, vous m’avez invité ici pour m’agresser ? Et c’est là le juge a commencé par dire monsieur le commissaire mais vous êtes dans mon bureau pourquoi vous molestez la personne dans mon bureau. C’est là j’ai su que c’était un commissaire. Et ils m’ont signifié que c’était le commissaire de la Bef.
Je dis, le commissaire même ici pour m’agresser alors que je suis devant le juge ; mais vous pensez que je suis devant le juge ça ne suffit pas ? C’est là le juge a pris la décision d’appeler le procureur. Le procureur est venu là et devant moi a signifié qu’il n’a jamais recommandé aux agents de la Bef de faire une telle opération, qu’il n’est pas d’accord avec lui. Et c’est là il a demandé aux agents de la police de partir. Même quand il a demandé aux agents de partir, d’autres sont restés. Il y avait deux qui étaient restés de force sur le banc devant le juge.Et le procureur a dit devant moi que dès lors que je me suis présenté au juge d’instruction le mandat d’arrêt qui est lancé contre moi tombe. Mais je suis déjà au Bénin, je suis un député de la nation béninoise, je me suis présenté librement moi-même à la juridiction de notre pays mais quoi de plus pour ne pas me permettre de m’exprimer et qu’on aille pas à pas. Le pays c’est quand même un pays de droit. Et je n’ai pas compris, ils ont fait le jugement, le jour là, le juge a rendu sa justice. J’avoue que le combat avec les six agents de la police et avec tout ce que le commissaire m’a fait, ça a fait que j’ai perdu connaissance et j’étais tombé dans le bureau du juge des libertés et c’est là que ils m’ont porté après vers le Cnhu et j’ai suivi les soins jusqu’au petit matin du 28. C’est là moi-même j’ai constaté que j’étais au Cnhu dans un lit d’hôpital. Et j’ai vu ma maman à côté, j’ai vu mes frères à côté.
Ce qui est paradoxal, c’est que à l’heure où je vous parle, j’ai constaté que depuis ce temps, les policiers ont envahi la cour de l’hôpital, les policiers ont envahi ma porte et ne laissent personne entrer, ils rentrent dans ma chambre d’hôpital et si quelqu’un vient me voir, ils viennent pour écouter ce que la personne veut me dire. Ils refusent que d’autres personnes viennent me voir. Et ils sont en train de m’agresser de façon incroyable. Ce qui m’a encore irrité, ce qui m’a véritablement gêné, c’est que j’ai revu ce monsieur à la crinière blanche qui est venu encore dans ma chambre d’hospitalisation. Ça m’a beaucoup irrité et je ne comprends pas pourquoi ils sont en train de faire encore de l’acharnement contre moi. Et puis, pis, je vais vous dire. Ce qui est paradoxale, moi Atao Hinnouho, pour tout ce que je fais pour ce pays, on m’a mis dans une chambre d’hôpital où il n’y a pas de toilette pour aller au Wc. Il n’y a pas de la douche pour se laver. Et jusqu’aujourd’hui, je n’ai pas encore été à la selle. Depuis vendredi jusqu’à ce jour, je n’ai pas été à la selle. Je n’ai pas mangé toute la journée de vendredi, de samedi. Et je suis là. Et je demande à avoir une chambre pour aller à la selle, je n’ai pas ça. Voilà ce que je suis en train de vivre depuis que j’ai décidé de venir me donner à la justice de mon pays, de venir me rendre pour que la justice de mon pays m’écoute.
Ce dossier est complètement faux et je voudrais vous dire que le laboratoire New Cesamex exerce de façon légale depuis plus de dix ans au Bénin. Le laboratoire New Cesamex a connu plus de trois directeurs des pharmacies. Le laboratoire New Cesamex exerce légalement au Bénin. Le laboratoire New Cesamex a des dépôts de redistribution de ses produits vers les structures pharmaceutiques grossistes. Et moi, Atao Hinnouho, depuis plus de douze ans, je ne suis plus représentant du laboratoire New Cesamex. Le laboratoire même a repris le contrôle de la gestion de son laboratoire dans le pays. Et depuis ce temps, je ne participe ni de près ni de loin à aucune activité du laboratoire New Cesamex. J’ai constaté que les dépôts ont été attaqués depuis le 8 décembre et pour des raisons de santé, je me suis retiré pour aller me faire soigner. J’avoue que je n’ai pas fini de me faire soigner avant de prendre la décision le 27 avril passé de me présenter à la justice béninoise. Ils ont porté contre moi près de 7 accusations. Je ne sais pas ce que j’ai fait. Je n’ai jamais depuis plus de 12 ans signé un seul document concernant le dossier santé, concernant la vente des médicaments, concernant le laboratoire New Cesamex. C’est vrai, j’ai été le représentant du laboratoire New Cesamex mais depuis que j’ai été conseillé communal, je ne suis plus rien dans le laboratoire. Et j’avoue que tout ce qui se passe c’est de l’amalgame, c’est de l’acharnement. Le problème est ailleurs, mes chers Béninois. Et je voudrais bien m’expliquer parce que je ne sais pas là où ils veulent aller avec moi. Je ne sais pas qu’est-ce qu’ils veulent faire de moi, le problème dit faux médicament, médicament falsifié, est un véritable faux problème. Le problème se trouve ailleurs. Le problème est entre le député Atao Mohamed Hinnouho et le président de la République Patrice Talon.
En attendant de revenir dans le détail des vrais raisons de la lutte contre le faux médicament, des vrais raisons de la loi médicrime, des vrais raisons qui ont poussé le président Talon à prendre la décision de dire il fait une lutte contre le faux médicament, le problème est ailleurs. Le problème c’est entre Atao Mohamed Hinnouho député et le président Patrice Talon. Qu’on cesse de tromper le peuple. J’ai pris tout mon temps pour observer, pour voir jusqu’où le président Talon veut aller. J’ai vu qu’il a pensé m’intimider.Moi on ne m’intimide pas.Je m’en fous de tout ce que j’ai sur la terre. Le bien matériel n’est pas mon problème. J’ai pris tout mon temps pour ne rien dire parce que mon avocat m’a dit retire toi, parce que c’est contre toi ils ont monté le coup. Et ils ont tout monté pour pouvoir me prendre en fragrant délit et aller me déposer en prison. Et commencé à partir de là pour prendre les autres députés pour qui ils ont collé d’autres dossiers comme les Djènontin et consorts pour montrer que est-ce que Atao n’est pas en prison, d’autres aussi iront en prison. On dit prison, ce n’est pas les hommes qui sont en prison. C’est les animaux qui sont là-bas ? Moi Atao Hinnouho, je n’ai peur de rien. C’est pour ça quand j’ai demandé à mon avocat conseil, quand je rentre au Bénin, dis-moi, je n’ai peur de personne. Je m’en fous . J’ai déjà fait tout ce qu’on fait dans la vie. J’ai des enfants, j’ai des maisons, j’ai tout ce qu’on peut avoir dans la vie. Et moi je ne vole pas. Je ne fais pas de faux jeux.
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