L’ancien ministre de la Justice, Abraham Zinzindohoué, était hier dimanche 13 mai 2018 l’invité de l’émission ‘’Sans langue de bois’’, de la radio ‘’Soleil Fm’’. Pendant 90 minutes, il a abordé de manière superficielle les questions d’actualité, au point où il a laissé plusieurs auditeurs sur leur faim.Même sur des sujets impliquant le gouvernement qu’il soutient, il avait de la peine à trouver les arguments pour défendre ses partenaires politiques d’aujourd’hui. Le scandale autour de la construction du siège de l’Assemblée nationale, était le premier sujet abordé avec l’invité de l’émission ‘’Sans langue de bois’’, Me Abraham Zinzindohoué.
Ses propos n’ont pas permis de savoir sa position sur cette affaire, où des milliards ont été engloutis. La preuve est qu’il n’a pas été clair sur la tendance qui consiste à raser les bâtiments érigés sur le site. « Si le Bénin a des problèmes, c’est parce que nous sommes les premiers à contourner la loi. Il faut donner aux techniciens le temps de décider… », a-t-il déclaré avant de demander au gouvernement de punir les auteurs de ce scandale. Selon ses propos, on peut changer de site de construction du siège de l’Assemblée nationale dans la mesure du possible, si l’option est de sauver la vie des députés. Poursuivant son développement, Abraham Zinzindohoué a cherché à porter toute la responsabilité du mal sur l’ancien Président de la République, Boni Yayi.
« C’est loupé dès le départ. Je distingue toujours le technicien du politique. Le politique décide et doit assumer son choix. Les politiques doivent pouvoir répondre de leurs actes. Le poisson pourrit toujours par la tête… », a-t-il fait savoir. Ce faisant, il a esquivé toutes les questions tendant à impliquer certains cadres et acteurs politiques proches du régime de la Rupture dans ce scandale.
Par rapport à l’affaire Laurent Mètongnon, Me Abraham Zinzindohoué a souligné que la décision de la Cour constitutionnelle ne doit pas arrêter la poursuite de la procédure. Pour lui, les avocats des accusés qui défendent le contraire sont dans leur job. A l’en croire, la haute juridiction n’a fait qu’une observation qui ne peut pas influencer la décision du juge en charge de l’affaire. « Il faut laisser la justice faire son travail… », a-t-il déclaré pour éviter d’autres questions allant dans ce sens. Concernant la détention du député Mohamed Atao Hinnouho, il a défendu l’immixtion du ministre de la Justice, Joseph Djogbénou dans le dossier. « Le garde des sceaux est le premier procureur de la République. Il représente la société… », a-t-il affirmé à la grande surprise des auditeurs de ladite radio qui n’ont pas manqué de le décrier à travers leurs questions. D’autres ont cherché à savoir si c’est la politique qui l’a transformé ainsi. Pour le président de l’aile dissidente de la Renaissance du Bénin (Rb), seule la justice est capable de dire si l’on est en cas de flagrant délit dans le cas de l’honorable Atao. Au sujet de l’installation du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi), Me Abraham Zinzindohoué a souligné que cela n’empêche pas de recourir à une liste issue du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip) pour organiser les prochaines élections. Il a étonné tous ceux qui pensaient qu’on utiliserait forcément la Lépi avec la mise en place du Cos/Lépi.
Durant toute l’émission, Me Abraham Zinzindohoué a été évasif sur les sujets brûlants de l’actualité politique nationale. Pour finir, il a invité les Béninois à faire preuve de lucidité
Laisser un commentaire