Comme un serpent de mer, l’affaire Boucle ferroviaire refait (encore) surface. La société Africarail a demandé à la Cour Internationale d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale de relancer la procédure qui vise le Bénin et le Niger. Cette demande intervenue le 27 mai 2018 redonne vie à cette procédure suspendue depuis plus de deux ans pour trouver un règlement à l’amiable. Mais aucun modus vivendi n’a été trouvé par les parties prenantes de ce différend.
C’est apparemment ce statu quo qui a amené Africarail à relancer cette procédure dont l’objectif est la reconnaissance par les Etats du Bénin et du Niger des droits qu’ils lui ont concédés en 1999 pour réaliser ce projet ferroviaire. Selon la société dirigée par Michel Bosio, ces droits ont été méconnus par les Etats du Bénin et du Niger qui ont remis le projet au groupe Bolloré en 2015. Africarail réclame aux deux Etats ouest-africain 450 millions d’euros au titre des préjudices subis et le remboursement des dépenses qu’il a effectuées pour les études techniques dans le cadre du projet.
Si la Cour d’Arbitrage donne raison à la société de Michel Bosio, le groupe Bolloré pourrait en pâtir puisqu’il va perdre les droits liés à l’accord signé avec les Etats du Bénin et du Niger en 2015 pour réaliser le projet. Perte de droits signifie alors perte d’indemnité, parce que le géant français est entrain de négocier une indemnité avec le Bénin et le Niger pour quitter le projet Boucle ferroviaire.
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