Depuis le déclenchement de la crise dans le circuit de distribution des médicaments, les officines de pharmacies connaissent une pénurie de produits à nulle autre pareille.Ce qui entraîne une inflation insupportable pour les plus démunis. Le gouvernement du Président Patrice Talon, depuis l’annonce de la découverte de médicaments dits falsifiés dans les entrepôts du laboratoire New Cesamex, a décidé d’assainir le secteur sans prendre des mesures adéquates pour approvisionner les pharmacies en produits.
Cette malheureuse situation de pénurie de médicaments dans les officines que vivent les populations est due à plusieurs facteurs. Tout d’abord, elle est relative à l’emprisonnement des grossistes répartiteurs qui, depuis des décennies, luttent pour rendre disponibles les médicaments de qualité à prix accessible et mènent une lutte implacable contre les faux médicaments. Ils sont accablés de toutes les dérives, bien qu’ils soient autorisés dans l’exercice de leurs fonctions par la Direction de la pharmacie, des médicaments et des explorations diagnostiques (Dpmed).
Cet acte, accompagné par l’interdiction de délivrance des autorisations d’enlèvements des médicaments au port de Cotonou, occasionne l’augmentation en flèche des ruptures de médicaments dans les pharmacies. En plus, depuis la rencontre avec le Chef de l’Etat sur ladite crise, aucune réunion ne s’est plus tenue pour savoir comment il faudra approvisionner les pharmacies de médicaments.
Depuis lors, une pression permanente est orchestrée contre les grossistes répartiteurs avec un blocage systématique des containers de leurs médicaments avec des descentes répétées de la Dpmed accompagnées d’hommes en armes dans leurs locaux. Actuellement, on assiste à un blocage des activités quotidiennes de distribution par des interpellations et des sollicitations de la douane. En conséquence, ceci ne favorise pas le bon approvisionnement des pharmacies, quand on y ajoute les lenteurs imposées par la société BENIN CONTROL.
A l’allure où vont les choses, il est à craindre la disparition du marché béninois de produits génériques à prix abordable au profit des médicaments européens plus chers. Ce faisant, l’accès aux soins de santé aux plus démunis sera une équation difficile à résoudre.
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