Même s’il n’a toujours pas annoncé sa candidature de manière officielle, Paul Biya semble préparer le terrain afin de briguer un nouveau mandat présidentiel.Paul Biya est plein de ressources. Si cette affirmation n’est pas vraiment une surprise, celle-ci vient une nouvelle fois de se vérifier puisque l’actuel président camerounais semble vouloir affûter ses armes et aiguiser ses troupes à l’approche des prochaines élections présidentielles. C’est donc à ce titre qu’il a décidé de remplacer Abdoulaye Babale, directeur d’Elecam, Elections Cameroon, accusé de faute lourde par le conseil électoral. Il faut dire que depuis quelques jours, la gronde montait dans les rangs de l’instance en charge des élections au Cameroun après que le personnel ait dénoncé une gestion opaque et désastreuse des ressources humaines et économiques d’Elecam.
D’apparence logique, cette mise au ban ne devrait finalement rien changer dans un pays où les élections sont quasiment sans suspens », selon Louis Keumayou, journaliste, qui n’a d’ailleurs pas hésité à comparer cette décision à du « vernis qui a été mise afin de donner un habillage démocratique aux élections à venir ».
Paul Biya, un candidat logique pour le RDPC
Une décision tout de même saluée dans le camp du RDPC, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, dont les dirigeants ont réitéré leur soutien à Paul Biya, qu’ils appellent à se présenter aux prochaines élections d’octobre 2018. Mettant en avant un bilan réussi et une certaine crédibilité à l’internationale, celui-ci semble être le candidat tout désigné. Une demande visiblement appuyée par les pouvoirs publics puisque Fouman Akame, l’un des membres les plus influents du Conseil constitutionnel, a lui aussi signé ce papier appelant Biya à franchir le pas.
Dirigeant le Cameroun depuis 1982, Biya n’a toujours pas annoncé si oui ou non il allait se représenter cependant, il ne fait pratiquement aucun doute que celui-ci briguera un nouveau mandat. Toujours selon Louis Keumayou, tout est mis en place pour que le Parti présidentiel remporte toutes les élections à venir, l’idée de se priver de nouveaux succès politiques ne devrait donc pas traverser l’esprit de celui qui pourrait lutter face à Joshua Osih, du parti SDF, Social Democratic Front.
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