RDC : pour l’ONU, le régime Kabila veut empêcher l’enquête sur la mort de deux experts

Selon l’ONU, le gouvernement congolais tenterait de faire ralentir l’enquête sur la mort de deux experts mandatés.Le 12 mars 2017 dernier, deux experts mandatés par l’ONU, la Suédo-Chilienne Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp se font tuer dans la province du Kasaï, en RDC.

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Très vite, l’Organisation des Nations unies décide d’agir. Sur place, seront envoyés des enquêteurs chargés de faire la lumière sur ce qui a bien pu se passer. Même si l’enquête avance, elle n’avance pas rapidement. En cause ? « L’ingérence continue de l’appareil de sécurité congolais ».

De forts doutes

En effet, selon un récent rapport, il est envisageable que la responsabilité de milices locales dans ce double meurtre soit réelle, bien que l’enquête n’exclue pas d’autres implications. D’ailleurs, François Badibanga, policier de profession et Vincent Manga, chef coutumier, ont été arrêtés par les forces de l’ordre à la fin du mois de mars dernier. En effet, ceux-ci sont suspectés d’être les auteurs de ce double meurtre. Si les enquêteurs mandatés par l’ONU ont pu brièvement leur parler, ceux-ci ont très vite été transférés à Kinshasa, soulevant ainsi pas mal d’interrogations.

Autre point souligné par le rapport de l’ONU, l’impossibilité d’interroger des personnes-clés de ce double meurtre. En effet, les enquêteurs de l’ONU n’ont pas vraiment eu la chance d’interroger les personnes arrêtées ainsi que l’interprète qui accompagnait les deux experts. Dénonçant une volonté réelle du gouvernement de cacher certaines choses, ce rapport se veut donc très offensif et surtout, factuel. Face à de telles interrogations, le gouvernement a décidé de se défendre, démentant par la même occasion toute implication de son armée dans ce double meurtre qu’il attribue au mouvement Kamuina Nsapu.

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