Quelques mois, après son investiture à la tête de l’angola, où il succédait à José Eduardo Dos Santos, qui venait de passer, plus de 38 ans au pouvoir, beaucoup voyaient en Lourenço la continuité du régime de Dos Santos.Lourenço, est un pur produit du mouvement populaire de libération de l’angola (MPLA), et bon nombre d’observateurs après son élection, l’avaient catalogué à un rôle de larbin, au service de la famille Dos Santos. Mais il faut dire que ce dernier a surpris son monde.
Après s’être installé dans son fauteuil présidentiel, João Lourenço s’est illustré en procédant à un geste très fort. Il s’est attaqué, à l’un des piliers du pouvoir Dos Santos. Il s’agit, de la toute puissante Isabel Dos Santos. PDG, alors de la société nationale pétrolière (Sonangol), classée par le magazine Forbes comme la femme la plus riche d’Afrique, et l’une des personnalités les plus influentes au monde.
Le nouveau président angolais, par décret présidentiel, a mis fin aux fonctions de directrice générale de la Sonangol, de la fille de l’ex-président. Cette action audacieuse, n’était qu’une étape car le président Lourenço se préparait à procéder à un vrai nettoyage du tissu économique angolais. En effet, il a mis de côté, plusieurs proches de la famille Dos Santos qui s’étaient accaparé de plusieurs pans de l’économie angolaise.
le contrat de la discorde
Tombée, en disgrâce, auprès de l’actuel président, Isabel Dos Santos, ne peut plus jouir des mêmes avantages dont elle bénéficiait quand son père était président. Actuellement, un contentieux oppose cette dernière au pouvoir de João Lourenço. Avant l’arrivée au pouvoir de celui-ci, la richissime femme d’affaires avait obtenu un contrat pour l’une de ses sociétés pour la construction d’un port en eau profonde.
Mais une fois que Lourenço a accédé au pouvoir, il a annulé le marché, car les conditions d’attribution du marché n’avaient pas été respectées, de plus il a mis en avant l’inexpérience de la société d’Isabel Dos Santos dans le domaine de la construction. La société, étant opposée à cette décision a exigé un paiement d’indemnités suite aux préjudices, que pourrait connaître l’entreprise.
Lourenço, montre clairement qu’il veut en finir avec les anciennes pratiques du régime passé. Mais parviendra-t-il à continuer sur cette lancée quand on sait que l’ombre de José Eduardo Dos Santos plane toujours sur la vie de la nation angolaise
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