Au cours de la conférence de presse donnée ce samedi 14 juillet au siège des Fcbe à Cotonou, les deux panélistes sont revenus sur les 4 points qui constituaient le projet d’amendement de la constitution. Ils y ont relevé des insuffisances et des non-dits qui ont justifié leur rejet de cet amendement.Sur la peine de mort les deux cadres n’ont pas réellement vu un objet de contestation. Ils ont toutefois, fait remarquer sans l’avoir constitutionnalisée, la peine de mort n’est plus depuis l avènement de la démocratie exécutée au Bénin. Sur la création de la Cour des comptes, les deux députés et cadres des Fcbe y voient une probable instrumentalisation de ladite cour. Ils ont expliqué que la suppression de la cour d’assise jugée onéreuse et par ailleurs la création de la cour spéciale chargée des infractions économiques et le terrorisme, devrait servir de paravent pour faire dire des choses à cette cour comme c’est le cas avec l’autre cour et mettre en branle la machine d’acharnement contre les leaders de l opposition.
Mais le véritable curiosité réside dans le fait que cette cour qui a d’abord pour mission de contrôler la dépense publique aura son président et ses conseillers nommés par le chef de l’État. C’est pour cela qu’ils y voient plus du bleuf que du sérieux. A propos de la supposée promotion de la femme, les deux députés ont dénoncé une opération ingénieuse d’escroquerie politique. Ils démontrent en effet, que la prétendue promotion ne porte que sur l’entrée de 24 femmes au parlement.
Cette promotion ne vise pas à insérer aussi la femme dans les exécutifs communaux et surtout dans le gouvernement et les fonctions administratives et des postes consulaires et diplomatiques. Ils ont expliqué que les auteurs de l amendement au lieu de proposer de retoucher l article 26 de la constitution ont plutôt proposé de retoucher l article 81. Ils ont demandé de comparer entre la gouvernance de Yayi et la rupture celle qui promeut réellement la femme. Ils ont rappelé que les femmes représentaient jusqu’à 33% sous le régime Yayi. Que c’est pour promouvoir la femme que Yayi avait créé des micro-crédits au profit des femmes, la gratuité de la césarienne et la gratuité de la semaine à scolarité des filles.
Ils ont expliqué que les femmes elles-mêmes connaissent ceux qui ont œuvré réellement à leur promotion et ceux qui s investissent à leur rendre la vie difficile en les chassant avec brutalité et cruauté de la voie publique où elles gagnaient des petits sous pour envoyer leurs enfants à l école. Pour l’alignement des élections, les deux députés Fcbe affirment que l’idée avancée selon laquelle cela permettra de faire des économies à l Etat n’est pas prouvée. Par ailleurs, il cite l’article 42 nouveau de cet amendement qui dispose que: « l’élection du président de la république est organisée de façon groupée avec l’élection des députés à l Assemblée nationale ». Ils citent par ailleurs, l article 156, bis. 1 qui dispose en termes de mesure transitoire que les députés seront élus pour un mandat de 7 ans les élections législatives de 2019 pour l’organisation des élections groupées en 2026.
Une disposition qui montre clairement que les élections présidentielles de 2021 selon ce texte d’amendement n auront pas lieu. Donnant ainsi raison au député de la majorité parlementaire qui a déclaré en toute assurance que le président actuel fera douze ans au pouvoir soit son mandat actuel de cinq ans en plus de sept autres années.
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