Les députés de l’opposition ont voté hier contre la levée de l’immunité de Valentin Djènontin, Idrissou Bako et Atao Hinnouho. Mais ils ont subi la loi de la majorité représentée par le BMP. Dans un post publié sur son compte Facebook, Guy Mitokpè revient sur les raisons pour lesquelles les députés de l’opposition ont refusé de livrer leurs collègues à la justice.« Nous pensons que les trois députés poursuivis, le sont à cause de leur opposition au régime, donc nous considérons cela comme une traque politique … Nous pensons qu’une partie importante de l’appareil judiciaire de notre pays est de mèche avec le régime afin de museler l’opposition, la fragiliser et la faire disparaître » a écrit le député de la minorité parlementaire. Il a donné l’exemple de la détention « arbitraire » de certains acteurs politiques comme Laurent Mètongnon qui ont de son point de vue, osé donner leur avis publiquement sur les dérives du régime.
Il indique par ailleurs que « la soit disante » lutte contre la corruption menée par le régime Talon est sélective et orientée. Elle n’a que pour seul objectif, le musellement de l’opposition. Le parlementaire est d’avis avec ses collègues de la minorité qu’on devrait lever l’immunité de plusieurs députés du BMP. En le faisant, le gouvernement donnerait ainsi la preuve d’une lutte sincère contre la corruption estime t-il.
Le parlementaire a aussi exprimé ses craintes et celles de ses collègues par rapport à la suite du dossier. A l’en croire, « dans la procédure judiciaire enclenchée, le Gouvernement fera beaucoup de pressions sur les juges et beaucoup d’abus envers les trois députés, ce qui pourrait , les jours à venir nous faire constater que ses collègues soient arbitrairement détenus et cela soit prolongé indéfiniment… »
Il a pour finir indiqué que le vote de l’opposition n’a pas pour but de supporter l’impunité parce que la minorité croit fermement que ceux qui ont pillé le pays doivent répondre de leurs actes . Il faut cependant faire une démarcation nette entre la lutte impartiale contre la corruption et les règlements de comptes, a conclu le suppléant de Candide Azannai.
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