Au Bénin les médecins sont obligés de choisir entre leurs cabinets privés de soins et le service public. C’est une décision issue du conseil des ministres du 25 juillet dernier. Dans une interview qu’il a récemment accordée à la presse nationale, le président Talon a justifié cette mesure prise par son gouvernement. « Mon sentiment est que les béninois ne sont pas satisfaits de l’offre de soins dans les centres de santé et hôpitaux publics » a lâché d’entrée le numéro 1 béninois. A l’en croire, l’Etat a investi massivement dans la formation des médecins. Quand ils sont déployés dans les hôpitaux publics , le gouvernement leur permet d’offrir des prestations dans le secteur privé pour arrondir leur fin du mois. Mais cette permission donne lieu de la pagaille.
« Les médecins qui ont la possibilité d’aller exercer ponctuellement dans le privé ont délaissé leur sacerdoce » relève Patrice Talon. Ils consacrent l’essentiel de leur temps, de leur énergie et de leur volonté à exercer dans le privé. Ils ne donnent donc plus la contrepartie de leurs salaires payés avec les impôts des uns et des autres.
Beaucoup de médecins surfacturent les malades
Le Chef de l’Etat a par ailleurs dénoncé les réseaux qui se sont installés dans les hôpitaux publics pour détourner les malades vers les centres de soins privés. A l’en croire, le réseau est monté de sorte que chaque acteur perçoit sa commission. De plus, les patients font l’objet d’escroquerie. « Beaucoup de médecins surfacturent les malades. Çà devient une gangrène que nous devons combattre » a indiqué Patrice Talon qui promet des commodités aux médecins qui vont décider de rester dans le service public. Il envisage de recruter pour compenser les départs.
Le premier magistrat a pour finir indiqué que la loi ne donne pas le droit aux médecins d’exercer en clientèle privée. Elle leur permet de le faire à condition que le ministère de la santé leur en donne l’autorisation. Ce n’est donc pas une violation des textes si le gouvernement décide de retirer ces autorisations,fait remarquer le chef de l’Etat.
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