Une arrestation qui fait suite à la conclusion du rapport de la commission parlementaire l’accusant de fraudes et préconisant contre lui des poursuites judiciaires.L’ex-président Ahmed Sambi, qui a dirigé les Comores de 2006 à 2011 , avait lancé en 2009, un programme intitulé « citoyenneté économique » destiné à donner, ou plus précisément à vendre la citoyenneté comorienne à des populations apatrides du Koweit et des Emirats arabes Unis. Un programme qui en première intention portait sur 4000 familles et devait favoriser l’investissement des pays du golfe à hauteur de 200 millions dollars.
Cependant, le 11 Avril dernier, une commission parlementaire publie un rapport d’enquête mentionnant un montant de 971 millions de dollars de recettes, en ventes de passeport engrangés grâce à ce programme jamais enregistrés dans les caisses de l’État, et sans aucun partenariat économique comme l’avait promis Ahmed Sambi.
Un rapport qui a entraîné son assignation à résidence le 19 mai passé pour enfin conduire à son inculpation ce mardi pour « corruption, détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et forfaiture ». Notons, par ailleurs, que cette arrestation intervient dans un climat tendu aux Comores, quand Sambi est déclaré principal adversaire de l’actuel président Azali Soumani et que l’opposition dénonce depuis des mois les » abus de pouvoir » du chef de l’Etat, qui envisage d’organiser une élection présidentielle anticipée dès l’année prochaine.
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