L’Afrique et notemment le Nigeria a encore du mal à se départir de la main mise du politique sur tous les modes d’expression, chronique d’un baillonnement tout azimut.Le Nigeria a l’instar de nombreux pays de la sous-région connaît de profonds bouleversements socio-politiques induits en majeure partie par la récession économique et par l’acquisition quoique à l’arrachée, d’une certaine liberté d’expression. L’on y continue à avoir faim mais au moins on est plus empêché de dire sa souffrance au monde. Ceci n’est vrai cependant que lorsque l’on ne se permet pas d’attaquer vertement les régimes en place et surtout de dénoncer la corruption des institutions gouvernementales.
Cela Folarin Falana alias Falz, artiste nigérian, l’avait oublié alors qu’il commettait son énième opus « THIS IS NIGERIA ». Une Chanson de trois minutes et quarante et deux secondes traitant de l’extrême pauvreté de la population, de la brutalité policière et de la corruption, dénonçant les malversations révélées au sommet de l’État et fustigeant ce système qui les poussaient à la drogue et au désespoir.
« THIS IS NIGERIA » a été pour ce fait jugée indécente et impropre à la diffusion par l’autorité de Régulation de la Communication Nigériane, la National Broadcasting Commission.
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